Dans le sillage de Madrid, les autorités françaises testent à Nice, en Corse ou à Paris, l'usage de drones. Objectif : repérer les badauds dans les rues et les inciter à respecter le confinement.
Drones patrouilleurs ou livreurs dans les rues, scanners de température corporelle, hauts-parleurs répétant les consignes… Lorsque le coronavirus s’est propagé en Chine, les autorités ont déployé des dispositifs technologiques musclés pour faire respecter le confinement. Côté occidental, nul ne se doutait qu’un jour, un tel arsenal serait déployé dans les villes européennes. Or, depuis peu, l’on voit débarquer des drones dans les rues désertées de villes telles que Madrid, Nice, Ajaccio ou encore Paris.
Éviter le contact physique
Avec les beaux jours, il faut dire que les imprudents sont nombreux à défier les autorités pour profiter du soleil… Au risque de propager le virus ! Pour exhorter les citoyens à rester chez eux, les forces de police patrouillent dans les rues à la recherche importuns. En renfort, certaines préfectures de police ont donc recouru à une armada de drones. Ces policiers robotisés volants sont en mesure de repérer plus facilement les promeneurs. Tout en évitant le contact physique avec les contrevenants.
Une vingtaine de drones à Paris
A Paris, la Préfecture de police dispose déjà d’une flotte d’une vingtaine de drones. Capables d’atteindre une altitude de 150 mètres, ces engins volants disposent d’une portée en terrain dégagé de 8 km et d’une autonomie de vol de 20 minutes.
Des modèles chinois
Vendredi dernier, sous la houlette du préfet Didier Lallement, les policiers ont donc procédé à des vols de test sur les berges de la Seine. Comme on peut le voir sur la vidéo postée dans un tweet de l’AFP, il s’agit de drones Mavic 2 Enterprise, produits par le géant chinois DJI. Avec un poids de moins d’un kilo, ces UAV embarquent des bras et des hélices rétractables. De quoi faciliter leur déploiement et leur manipulation. Si leur prix s’élève à environ 2 300 euros pièce. A cela il faut ajouter le prix d’un petit haut-parleur (89 euros). Un coût négligeable étant donnée sa puissance sonore de 100 décibels !
Ségolène Kahn
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