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Sûreté et sécurité

Comment les automates d’alertes ont relayé les informations sanitaires à la population

Normalement, ces systèmes servent à prévenir les populations en cas de catastrophe naturelle ou environnementale. Depuis la crise du Covid-19, ils ont trouvé une utilisation sécuritaire : ils transmettent les consignes sanitaires que la population doit respecter.

Arrivée de masques dans les boîtes aux lettres, fonctionnement des transports en commun, réouverture progressive des écoles… Comment s’assurer que les annonces sanitaires du Covid-19 ont bien été transmises aux citoyens ? Pour prévenir les populations, de nombreuses villes françaises se sont servi des automates d’alertes. Normalement utilisés dans le cadre de catastrophes naturelles, ces boîtiers d’alerte ont révélé leur utilité durant l’épidémie. Après 55 jours de confinement, le spécialiste de ces systèmes Cii Télécom dresse le bilan.

Une communication fiable

En cas de catastrophe, les collectivités doivent informer les populations des mesures décidées pour gérer cette crise. Rapidité, fiabilité, personnalisation des messages… représentent autant de critères nécessaires à une bonne communication avec les citoyens. D’où l’intérêt des automates d’alertes, conçus justement pour simplifier l’envoi de messages ciblés.

Les contacts enregistrés dans la base de données

Tout l’avantage de ces systèmes réside dans la variété des supports sur lesquels les citoyens les reçoivent. Allant du téléphone portable avec des SMS, aux ordinateurs tablettes etc… Au préalable, il suffit d’enregistrer les coordonnées des personnes dans une base de données gérée par chaque collectivité.

3,5 millions de messages en 55 jours

Résultat, sur les 800 mairies et préfectures clientes de Cii Télécom, la moitié ont décidé d’exploiter cette solution d’envoi dans le cadre du coronavirus. Plus précisément, l’entreprise originaire du Mans (72) a comptabilisé 33.000 campagnes, soit 3,5 millions de messages. Un record d’utilisation en 55 jours…

 Une alternative aux réseaux classiques

De la simple bourgade à la métropole, les profils des collectivités utilisatrices du système varient. Reste que les communes de taille modeste semblent présenter une plus grande propension à s’en servir. En témoigne la ville de Royan et ses 19 000 habitants dont plus de la moitié ont plus de 60 ans. Cette dernière y voit une alternative aux canaux classiques (radio, journaux, sites web, affiches). « Tout le monde ne lit pas la presse ou n’écoute pas les mêmes radios. Et en période de confinement, inutile de faire de l’affichage puisque les gens ne se déplaçaient pas… », déclare la direction de la communication de la ville.

Informer les seniors

Concrètement, la collectivité a eu cinq fois recours à son automate ces dernières semaines. Elle a ainsi pu recenser les personnes de plus de 70 ans, informer des changements d’horaires des services municipaux comme le ramassage des déchets.

Des envois uniques et massifs

Du côté grandes agglomérations qui ont eu recours au système, la tactique d’envoi diffère. Avec des actions uniques, mais de plus grande ampleur. À l’instar des villes de Bordeaux ou Toulouse qui ont contacté 150.000 personnes en une fois. « À la demande du maire de Bordeaux, un message d’information a été envoyé pour préparer le déconfinement de la population et expliquer les modalités de distribution des masques, le fonctionnement des transports en commun et l’ouverture progressive des écoles et crèches, relate la mairie de Bordeaux. L’historique de la campagne d’alerte […] nous a permis d’affiner la cible pour l’envoi d’une deuxième campagne massive à la population. »

Ségolène Kahn

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