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Sûreté et sécurité

Cinq tendances en matière de sécurité physique pour 2021

Sous la plume de son directeur général France Cyrille Becker, Genetec dévoile dans une tribune les enjeux de la sécurité physique. Au programme, respect de la vie privée, cloud hybride, cybersécurité et supply chain constitueront les marqueurs de l’année à venir.

Quelle place pour les technologies de sécurité dans les entreprises face à la pandémie ? Quid du respect de la vie privée des utilisateurs ? Face au tournant du télétravail, comment les entreprises se protègent-elles des cyberattaques ? Quel avenir pour le cloud hybride ? Autant de questions sur lesquelles se penche le ténor des solutions de sécurité unifiée Genetec. Dans une tribune, il dévoile les principales tendances qui marqueront 2021 en termes de sécurité physique. 

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Pour une approche plus dynamique et sécurisée, les entreprises adoptent de plus en plus des solutions de Cloud hybride. © Genetec

La sécurité physique comme outil stratégique

Face à la pandémie, le marché de la sécurité physique rebat ses cartes. « De nombreuses organisations s’adaptent rapidement aux nouveaux besoins et défis posés par le Covid-19 en utilisant leurs technologies de sécurité physique comme un outil stratégique dans la lutte contre la pandémie », estime Cyrille Becker, directeur général France de Genetec. 

Gare aux détecteurs de fièvre

Pour lutter contre la propagation du virus, de nombreuses entreprises ont mis en place des dispositifs technologiques. Certains efficaces, d’autres moins. « De nombreuses organisations se sont empressées de mettre en place des dispositifs de détection de fièvre et autres nouveaux capteurs », déplore le directeur général. 

Une atteinte à la vie privée

Outre leur efficacité douteuse à détecter le virus, ces solutions impactent la ligne éthique des entreprises. Notamment en termes de respect de la vie privée. « Les préoccupations du grand public quant au respect de la vie privée dans le cadre de la recherche des cas contacts au Covid-19 et d’autres défis sociaux continueront de croître – obligeant le secteur de la sécurité physique à s’attaquer de front à la question de la vie privée et à trouver des solutions appropriées », indique Cyrille Becker.

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Cyrille Becker est directeur général de Genetec en France. © D.R.

Privacy by Design, une force motrice

Plutôt que de considérer le respect de la vie privée comme une contrainte, mieux vaut y voir une potentielle « force motrice ». Si tant est que ce facteur soit pris en compte en amont. « Cela implique d’intégrer de manière proactive le respect de la vie privée dans la conception et le fonctionnement des systèmes informatiques, des infrastructures réseau et des pratiques commerciales, de la première ligne de code au fournisseur tiers sélectionné pour un partenariat ou pour l’intégration », détaille le directeur général. Pour mieux s’y prendre, le spécialiste recommande notamment de s’inspirer de certaines méthodologies avant-gardistes comme le Privacy by Design. 

4 millions de cybermenaces par email

Côté cybersécurité, pas de surprise, les risques continuent de grandir. En témoignent les chiffres du spécialiste nippon de la sécurité Trend Micro : au troisième trimestre 2020, la Toile a subi 4 millions de menaces par email et plus d’un million de visites sur des URL malveillantes liées au Covid-19.

Le télétravail rend les entreprises plus vulnérables

Principale raison : le « passage éclair au télétravail a forcé les entreprises à redoubler d’efforts pour maintenir leurs activités tout en essayant de sécuriser leurs actifs », explique Cyrille Becker. Privés de l’infrastructure de sécurité informatique de leur entreprise, les employés se retrouvent à travailler sur leur laptop. Sans forcément bénéficier d’antivirus, firewalls suffisamment protecteurs ou de VPN suffisamment dimensionnés. 

Adopter des alertes de vulnérabilité du système

Pour constituer les premiers remparts contre les cyberattaques, Genetec conseille d’adopter le chiffrement intégré, et l’authentification multifacteurs. Ainsi qu’une gestion des mots de passe sophistiquée. Au-delà, « l’exploitation d’autres fonctionnalités telles que les scores de risque de cybersécurité, les alertes de vulnérabilité du système et les rappels automatiques pour les mises à jour des micrologiciels et des matériels, sont des avantages significatifs », cite le directeur général.

Des rapports entre partenaires plus méfiants

Autre facteur important, la chaîne logistique fait l’objet d’une méfiance croissante. « Certains gouvernements découragent déjà l’utilisation des produits de sécurité de certains fabricants, dénonçant d’éventuelles failles de confiance et de sécurité » précise l’expert. Quant aux entreprises, elles accordent une attention plus grande au comportement de leurs fournisseurs et distributeurs. Elles posent notamment aux fournisseurs « des questions plus pointues sur la manière dont ils gèrent les menaces émergentes et communiquent sur les vulnérabilités de leurs produits et sur leur écosystème de partenaires, ainsi que sur leurs politiques en matière de données et de respect de la vie privée ». De fait, si un partenaire subit une cyberattaque, c’est toute la chaîne d’approvisionnement qui en pâtit. 

Le Cloud va peser 120 milliards de dollars en 2021

Par ailleurs, le marché de la sécurité physique assiste à l’émergence de solutions cloud hybrides. Il faut dire que selon le récent rapport de Forrester « Predictions 2021: Cloud Computing Powers Pandemic Recovery », le cloud traverse une mutation. Ainsi les recettes mondiales de l’infrastructure de cloud public devraient augmenter de 35 %. Soit une valeur marchande de 120 milliards de dollars au cours de l’année prochaine. « Avec la montée en flèche des usages en ligne et du télétravail durant la pandémie, la transition numérique déjà enclenchée s’est considérablement accélérée à l’échelle mondiale », estime Cyrile Becker.

Vers un cloud hybride

Auparavant, il fallait choisir entre un système de sécurité sur site ou bien dans le Cloud. Désormais, il existe des conciliations. Notamment avec la démocratisation des solutions hybrides. Ces dernières permettent de conserver les systèmes existants sur site. Tout en développant des applications spécifiques à certains systèmes. De quoi migrer plus facilement vers des technologies plus récentes, réduire les coûts matériels. Et surtout renforcer la sécurité. 

Ségolène Kahn

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