Gérer les risques
Aujourd'hui et demain

Risques industriels et environnementaux

Chez ExxonMobil Chemicals, le CHSCT mène le dialogue

Interview de Christian Rault, syndicaliste CFDT, il est secrétaire du CHSCT élargi mis en place sur le site ExxonMobil Chemical de Notre-Dame-de-Gravenchon, en Normandie, classé Seveso seuil haut.

Info.expoprotection.com – Qu’avez-vous mis en place pour entretenir le dialogue avec les entreprises extérieures ?
Christian Rault –
« Les entreprises extérieures participant à nos réunions sont invitées en fonction de leurs effectifs et du nombre d’heures effectuées sur le site. Elles sont 14 à siéger – et donc 28 personnes – lors des deux réunions annuelles qu’a choisi d’organiser (au lieu d’une seule obligatoire) le groupe. Au total, nous sommes donc une bonne soixantaine autour de la table ! »
Info.expoprotection.com – Comment, dans ces conditions, faire de cette réunion un véritablement espace de dialogue libre et constructif ?
Christian Rault –
« Rapidement, nous avons décidé d’organiser une réunion préparatoire avec les représentants du personnel des entreprises extérieures, sans les directeurs. Cela a permis de faire remonter des problématiques à aborder lors du CHSCT. Par exemple, le personnel des entreprises extérieures se plaignait que les audits sécurité ressemblent un peu à des interrogatoires. Nous avons modifié la façon de procéder. Nous avons aussi décidé de consacrer une visite annuelle des CHSCT sectoriels du site à une entreprise faisant partie du CHSCT élargi. »
Info.expoprotection.com – Quelles améliorations ont été apportées ?
Christian Rault –
« De nouvelles procédures pour les personnels chargés de nettoyer les équipements à l’aide de pompes ont été imaginées. Ces salariés devaient ouvrir et manipuler des grands tuyaux de 10 à 15 mètres lorsqu’ils se bouchaient. Une opération qui pouvait s’avérer dangereuse. Du coup, ExxonMobil a investi en modifiant ces tuyaux et en leur ajoutant des manchettes d’un mètre de long rendant l’ouverture et la manipulation beaucoup plus simples et beaucoup moins dangereuses. Tout ceci en concertation avec les salariés concernés. J’ai aussi obtenu que l’on transmette aux sous-traitants les fiches de données sécurité (FDS) des produits qui les entourent, car souvent, ils n’ont aucune idée de leur dangerosité. »

Propos recueillis par Catherine Bernard-Agence TCA.

Commentez

Participez à la discussion


La période de vérification reCAPTCHA a expiré. Veuillez recharger la page.