Les salariés se montrent de plus en plus exigeants à la qualité de l’air intérieur, à l’éclairage, au confort acoustique et thermique ou encore à la protection contre les ondes électromagnétiques sur leur lieu de travail. Des attentes auxquelles les entreprises répondent parfois lorsqu’elles les accueillent dans des bâtiments sains et respectueux de l’environnement. Soucieuses de fidéliser leurs salariés et d’attirer des talents, certaines vont plus loin et s’intéressent au bien-être et à la qualité de vie de leurs employés. Cette préoccupation se traduit par l’aménagement de bureaux ergonomiques, salles de repos, centres d’activité physique, crèches privées, espaces verts, voire des espaces d’exposition pour inciter les salariés à s’ouvrir l’esprit et nouer des liens sociaux. Autant d’efforts que valorise le label Osmoz.
Santé physique et psychique des salariés
Lancée le 27 mars dernier par Certivéa, un organisme français de certification des bâtiments tertiaires, cette certification concerne la santé physique et psychique des occupants comme leur bien-être au travail. Mais aussi l’adéquation entre l’organisation du travail et la gestion des espaces. Cette initiative a déjà séduit sept entreprises dont Bouygues, Carrefour, Icade et Maif, qui ont vu leur projet de construction estampillé du label Osmoz.
Démarche transversale et collaborative
Dès le démarrage du projet, les entreprises doivent adopter une démarche transversale et collaborative en amenant la direction générale à se mobiliser avec ses collaborateurs ainsi que l’ensemble des services (innovation, immobilier, environnement de travail, aménageurs) et les partenaires sociaux.… Le label Osmoz s’appuie sur trois leviers, à savoir les politiques RH, les aménagements intérieurs et extérieurs et enfin la qualité intrinsèque du bâtiment. Pour obtenir le label, ces trois piliers peuvent être actionnés seuls ou conjointement. Cette approche le différencie radicalement du label américain Well qui demande que toutes les exigences soient remplies. Lancée il y a deux ans Outre-Atlantique, cette certification dénombre pour sa part 780 projets dans le monde. A la différence d’Osmoz, le label américain ne prend pas en compte l’équilibre vie professionnelle et vie privée. Il se focalise uniquement sur les prestations et commodités délivrées dans le bâtiment tels que des salles de détente ou du fitness. Tandis que le label français est structuré autour de six enjeux sociétaux * dont font partie la santé environnementale et l’hygiène de vie. Enfin, le label Osmoz s’applique aux locaux de bureaux occupant tout ou partie d’un bâtiment et porte sur tout type d’organisation (entreprises, associations, administrations..).
Eliane Kan
* Le label Osmoz s’appuie sur un référentiel structuré autour de six enjeux sociétaux : – la santé environnementale, la qualité de l’air, ambiance acoustique… – l’hygiène de vie activité physique, alimentation, fatigue et sommeil, accompagnement à la santé, propreté et salubrité et interaction avec la nature, – l’équilibre vie privée et vie professionnelle : temps de transport, rythme de travail et déconnexion… – communication et lien social convivialité et esprit d’équipe, soutien psychologique, diversité et non-discrimination… – fonctionnalités du bâtiment : qualité d’accès au bâtiment, l’ergonomie des espaces, la sécurité des lieux… – démarche collaborative : co-élaboration de la démarche, suivi et amélioration continue des actions mises en place, évolutivité des actions mises en place…
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