Grâce aux technologies de réseau IP, les applicatifs de sécurité ont beaucoup évolué, notamment par la supervision...
L’utilisation des standards IP est le vecteur de nombreuses interopérabilités, qui s’appuient sur cette couche réseau. Ainsi, les services fournis par les systèmes de sécurité sont aujourd’hui plus riches, grâce aux interactions entre leurs diverses composantes et à la vision d’ensemble et aux réponses adaptées aux évènements apportées par la supervision. Les technologies IP permettent également des communications sur réseau sans limite géographique.
L’enrichissement des applicatifs spécialisés
Si, il y a encore quelques années, la communication entre des applicatifs spécialisés, par exemple entre le contrôle d’accès et la détection d’intrusion ou la vidéo, se faisait via le développement de passerelles spécifiques, il est aujourd’hui de plus en plus courant de rencontrer des logiciels à même de gérer 2 ou 3 éléments de sécurité. C’est ainsi que le contrôle d’accès intègre aujourd’hui couramment des fonctionnalités de levée de doute vidéo en natif, et de plus en plus de centrales de détection d’intrusion intègrent le contrôle d’accès, à l’instar des centrales MB de Honeywell, du système de sécurité AFx de Chubb, et des centrales de la série AL de General Electric, qui est en train d’intégrer la vidéo dans l’ensemble de sa gamme de contrôle d’accès.
La centrale Alice de Cooper Menvier est équipée d’un lecteur de badge. Chez Siemens, les systèmes Sipass Entro peuvent piloter la mise en/hors service de la détection d’intrusion. Un logiciel comme Win-Pak de Honeywell a graduellement évolué vers un panel d’applications coordonnées très large. Au contrôle d’accès initial se sont ajoutés la vidéo et, plus récemment, l’intégration avec les centrales d’intrusion Galaxy. Les gestionnaires vidéo de Genetec et Milestone se sont récemment ouverts aux applications de contrôle d’accès. Omnicast de Genetec est intégré dans les solutions de supervision de Martec et avec les solutions de Ritzenthaler et, de façon totalement transparente, avec le contrôle d’accès sur IP Synergis de Genetec. XProtect de Milestone s’intègre parfaitement avec les solutions de contrôle d’accès de Paxton.
Les logiciels de supervision
Les spécialistes de la supervision, issus pour beaucoup de la GTB, ont aujourd’hui plus de facilités à intégrer les applicatifs de sécurité qui sont eux-mêmes plus disponibles pour ceci, étant aujourd’hui développés selon des standards informatiques, de bases de données et de réseaux plus compatibles. Le superviseur Plug & View de Sinovia est potentiellement compatible avec tout équipement sur le marché, pour des solutions d’hypervision d’infrastructures hétérogènes multi-techniques et multiservices. Ces solutions issues de la GTB présentent l’intérêt d’intégrer la gestion de sécurité avec la GTB, et de gérer les deux graphiquement avec, à la fois, une vaste vue d’ensemble et l’accès à un bas niveau de détail très informatif.
Des scénarios de réaction puissants peuvent être facilement programmés. Les solutions Niagara FrameWorks distribuées par BTIB pour des applications de Gestion Technique Fédérée, sont nativement compatibles avec la plupart des solutions indépendantes du marché via une normalisation des données en Java avant leur utilisation. BTIB distribue également le logiciel Vikon Alarm Service de gestion des alarmes en provenance de multiples systèmes Niagara.
IProcess, créée en 2000, est éditeur de la suite logicielle de supervision des systèmes de sécurités « UBIsuite », et un des spécialistes sur le marché français ayant des références opérationnelles multi-secteurs d’activités (collectivités, sites industriels, sites militaires, ports et aéroports, etc.). IProcess réalise également des développements spécifiques pour des applications de vidéosurveillance urbaine, comme le suivi d’un véhicule ou d’un individu d’un dôme à un autre dôme, qui réclame une parfaite coordination des dômes entre eux. Sa gamme comprend les solutions Ubiwall, une matrice de commutation vidéo associée à un décodeur logiciel de flux vidéo Bosch, Pelco, etc., et Ubitrack, outil de détection et de suivi de cible en temps réel.
Ubitrack est une alternative utile quand il n’est pas possible de disposer d’un opérateur derrière l’écran 24 heures sur 24. « Nous sommes dans la phase qui va voir disparaître les solutions propriétaires, explique Laurent Pitek, directeur marketing et commercial. La supervision est devenue un métier à part entière. Jusqu’à il y a peu, on ne fournissait que des outils de pilotage, la supervision permet maintenant de fournir une couche applicative comme les sélections des images affichées pour l’opérateur. Avec le développement de solutions technologiques plus complexes comme la VSI (vidéosurveillance intelligente), on ne pourra plus se passer d’un outil de supervision simple. Cela nécessitera des solutions de pilotages plus complexes et spécialisés et la maîtrise technique connexe. »
Le fonctionnement distant
Il est tout à fait possible de valider une action en un point A de la planète suite à une identification ou un évènement en un point B. La plupart des fabricants proposent des équipements fonctionnant sous IP et munis d’un serveur web embarqué pour communication en réseau, local ou distant. Sinon, une connectivité propriétaire inter-équipements permet de partager une interface réseau. Chez Honeywell, la plateforme Fusion met ses capacités de gestion multisite à disposition d’autres systèmes comme les contrôles d’accès ProWatch et WinStar et les centrales de détection d’intrusion Vista. Pour M. Martinod de Izeo, « le marché en vidéo a clairement évolué vers le temps réel. Les utilisateurs veulent tout instantanément, via le réseau, et veulent du résultat. Quand il y a eu une effraction, il faut pouvoir ressortir rapidement les images. La reconnaissance de forme et de visage va se développer fortement, ainsi que les capacités de stockage, qui atteignent de plus en plus souvent 4 ou 8 TO. »
Des solutions métiers
Selon M. Molina de Synchronic, « la gamme verticale Multibanque est particulièrement adaptée aux applications bancaires et risques lourds. Les logiciels sont capables de gérer le contrôle d’accès, la détection d’intrusion, les levées de doute vidéo avec pilotage des caméras, ainsi que la sécurité des coffres. Les clients étant systématiquement multisites, ils intègrent des outils de gestion des différents sites. Avec le développement du libre service bancaire, la vidéo doit être pilotée à distance, et on parle aujourd’hui de PC de télégestion plutôt que de télésurveillance. L’administration de la partie alarme avec télésurveillance, assez permanente, est très différente de celle de la gestion des accès, soumise à des modifications régulières.
Un responsable sécurité doit pouvoir administrer l’ensemble des droits d’accès des différents sites. D’où le développement de softs puissants intégrant des applications en ASP de type intranet, permettant de gérer simplement via le web les accès distants et de prendre la main à distance sur le système. Il s’agit d’une première couche logicielle, qui complémente le superviseur Horizon. La communication bidirectionnelle se fait avec des frontaux qui équipent la majorité des télésurveilleurs, et dont le noyau logiciel se retrouve dans le superviseur Horizon, ainsi que des protocoles comme Contact ID. Nous sommes conformes aux protocoles ModBus pour communiquer avec d’autres constructeurs de contrôle d’accès et de détection d’intrusion, et OCP, porté par Microsoft, pour des applications embarquées ».
Pour en savoir plus
Cet article est extrait du Magazine APS – numéro 158 de février 2007.
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