Chaque année, plus de 6.500 cas de légionellose sont déclarées en Europe et plus de 30.000 cas aux USA avec une prévalence de mort de 15%. D’où l’importance de détecter au plus tôt la bactérie Legionella pneumophila, responsable de cette infection pulmonaire. Afin de lutter contre ce risque microbiologique, la réglementation fondée sur le dénombrement de cette bactérie présente dans l’eau se durcie au fil des ans et impose des contrôles réguliers aux Établissements recevant du public (ERP) ainsi qu’aux entreprises propriétaires de tours aéroréfrigérantes. En cas de contrôle positif, même en absence de cas de légionellose déclarée, les coûts subis par les établissements peuvent dépasser 1 million d’euros en perte d’exploitation due à la fermeture, désinfection, chômage technique… Sans compter les amendes infligées par les pouvoirs publics pouvant dépasser 2 millions d’euros et l’atteinte à la notoriété de l’entreprise.
Analyse culturale : 10 jours d’attente
Le cœur de la problématique est que la méthode culturale d’analyse utilisée par les laboratoires nécessite plus de 10 jours de procédure. Ce qui retarde d’autant les actions correctives et augmente le risque de propagation de la légionellose. Aujourd’hui, il n’existe aucune méthode terrain fiable permettant de donner en quelques jours un résultat équivalant à la méthode culturale. D’où l’intérêt de la technologie Legio EZ Test élaborée par la start-up C4Hydro qui se positionne sur le marché mondial de l’autocontrôle, estimé à plus 10 millions de tests effectués chaque année.
Technologie issue du CNRS
Afin de répondre aux attentes du marché, la start-up a développé son kit grâce à une technologie de rupture issue des travaux de deux équipes du CNRS (six chercheurs pendant plus de cinq ans), protégée par trois familles de brevets licenciés en exclusivité. Pour ce faire, la société mère de la start-up, Click4Tag, a été accompagnée par la Société d’accélération du transfert de technologie Satt Grand Est. Résultat, Legio EZ-Test permet de révéler avec un test la présence ou l’absence de Legionella pneumophila en seulement 48 heures. Autres effets attendus : une réduction significative des coûts de traitements par biocides ainsi qu’une réduction de la corrosion des installations qui en découle. La commercialisation est prévue dès ce mois de juin.
Erick Haehnsen
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