Les troubles musculo-squelettiques (TMS), engendrés par des postures de travail contraignantes et des gestes répétitifs et forcés, sont une préoccupation majeure dans le secteur de la logistique où le nombre de TMS déclaré est bien supérieur à celui du bâtiment. Le convoyeur modulaire intelligent »Plug and Carry » de la société BOA Concept permet de les combattre. L’entreprise stéphannoise, qui a tout juste deux ans, a mis au point ce dispositif qui permet de transporter des colis d’un point A à un point B de manière automatisée.
Réduire la pénibilité au travail. « Pour ce faire, nous avons intégré une carte électronique déportée à chaque mètre de convoyeurs, explique Chantal Ledoux, co-fondatrice de BOA Concept. En raccordant tous les modules entre eux, ils vont pouvoir « se parler » et organiser le transfert intelligent des colis. Ils sont juste aidés par le superviseur, un petit ordinateur qui a une vision globale sur le circuit que doit emprunter le colis. » Le « Plug and Carry » permet alors de limiter de beaucoup le port de charges par l’homme dans l’entrepôt. « Les convoyeurs peuvent être installés là où auparavant il fallait soit porter soit pousser des charges, reprend Chantal Ledoux. Avec le Plug and Carry, le seul moment où l’on porte les colis, c’est pour les mettre sur les palettes. L’ergonomie des postes de travail a aussi été une de nos préoccupations fortes. Nous avons fait en sorte que le travailleur n’ait plus de mauvais gestes à faire ni à répéter pour éviter les TMS. »
Un convoyeur primé. BOA Concept compte pour premier client Oscaro.com. L’entreprise de vente de pièces détachées automobile sur le Net a équipé en « Plug and Carry » un entrepôt de 10.000 m² assurant la préparation de commandes pour la France, l’Espagne et le Portugal. Pour cet investissement, Oscaro et Boa Concept ont reçu le 16 janvier dernier le trophée des « ROIS » de la Supply Chain, remis par les professionnels du secteur. Avec son »Plug and carry », BOA Concept vise autant une clientèle d’e-Commerçants que d’industriels. La jeune entreprise, qui emploie six personnes, a réalisé un chiffre d’affaires de 800.000 euros en 2013 et espère atteindre 1,5 million d’euros en 2014.
Fabrice Pouliquen
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