De plus en plus d’entreprises encouragent leurs employés à pratiquer des exercices physiques et à surveiller leur alimentation afin de préserver leur santé. D’où l’intérêt de l’appareil portable et connecté que propose le français BBRC et qui sert à mesurer en temps réel le bien-être corporel. « Positionné sous l’os de la cheville, l’appareil envoie des courants électriques très faibles afin d’évaluer le taux d’hydratation, la masse osseuse, musculaire et graisseuse du corps », explique François Trabelsi, le dirigeant de BBRC.
Ce dernier commercialise la version grand public d’un appareil dit de bio-impédancemétrie. Connecté à des câbles externes et relativement imposants, ce dispositif a été créé par un ancien chercheur Alain Letourneur. Ce dernier a créé la société Aminogram qui fabrique depuis onze ans ces appareils professionnels utilisés pour surveiller l’état nutritionnel des patients. Sous l’impulsion de BBRC, une joint venture s’est créée avec Aminogram afin de donner naissance à cette nouvelle génération d’appareils de bioimpédancemétrie sans fil et connectée à une plateforme Internet.
Présentée en janvier dernier au Consumer Electronic Show de Las Vegas, celle-ci est disponible en deux versions. L’une baptisée »BiodyXpert » s’adresse aux professionnels de la santé, notamment dans le domaine de la santé au travail, et l’autre »Mybiody Balance » aux particuliers. Chaque jour, ces derniers peuvent effectuer leur propre check-up quotidien puisque les données de leur appareil sont envoyées, via leur smartphone, vers la plate-forme réalisée par BBRC. Les informations y sont comparées au profil qui correspond le mieux à l’utilisateur en termes d’âge, de taille, et de poids. « L’analyse est ensuite renvoyée vers le smartphone et complétée par des conseils de base. Par exemple, vous avez deux kilos de mauvaise graisse à perdre », indique François Trabelsi.
600 appareils professionnels ont déjà été vendus (2.000 euros HT pièce) contre 3.000 appareils pour la version grand public (249 euros TTC). Depuis le lancement de ces produits, des accords ont été signés avec des centrales d’achat des hôpitaux. BBRC prévoit de contacter des comités d’entreprise afin de toucher les salariés. Son action est d’ailleurs soutenue par les assureurs comme Mederic Malakoff qui en a fait récemment la promotion. Fort de ce soutien, BBRC compte exporter dès 2016 son appareil aux Etats-Unis. Il a bon espoir d’y parvenir sachant que l’appareil est normé CE catégorie II. Surtout, les assureurs encouragent leurs adhérents à s’équiper de tels dispositifs afin de prévenir les maladies.
Eliane Kan
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