En avril dernier, le groupe pharmaceutique sud-africain Aspen inaugurait un nouveau laboratoire de qualité sur son site de production de médicaments anti-thrombotiques injectables. 130 millions d’unités stériles sont fabriquées chaque année dans cette usine située à Notre-Dame-de-Bondeville près de Rouen (Seine-Maritime). Autrefois propriété de Sanofi puis de GlaxoSmithKline avant d’être racheté en 2013 par Aspen, le site qui tourne en 3/8 ainsi que les week-ends occupe 650 salariés et s’étend sur une vingtaine d’hectares. Pour sécuriser cette installation, l’industriel a entrepris en décembre dernier de rationaliser les systèmes de sécurité qui coexistaient en les remplaçant par une solution unique. L’enjeu étant de gérer et traiter sur un seul écran de supervision les différentes alarmes. C’est à dire l’ensemble des flux qui proviennent aussi bien des systèmes anti-incendie, des automates de production, de la centrale anti-intrusion ou encore des DATI (Dispositif d’appel pour travailleurs isolés).
La plate-forme centralise les différents flux
Au terme d’un appel d’offres, Aspen a choisi la solution Ascom Mercury, proposée par le français Ascom, une entreprise spécialisée dans la conception et le développement d’applicatifs métier et dans les solutions de communication pour les secteurs de la santé, de l’industrie et des services. Cette plate-forme logicielle récupère les signalements d’incidents, les traite puis les redirige sous forme de messages texte, mail, synthèse vocale ou SMS. Autres avantages de cette plateforme, elle peut accueillir de nouveaux équipements de sécurité sans qu’il soit nécessaire de tirer des kilomètres de câbles. En effet, les nouveaux appareils sont connectés à un module d’entrée et sortie implanté dans chacun des bâtiments. A leur tour, ceux-ci sont connectés au réseau informatique de l’usine. « Cette solution contribue à renforcer la sécurité de notre installation et à homogénéiser nos processus métier », résume Kevin Harel responsable automatismes et informatique industrielle chez Aspen.
Les signalements peuvent être accompagnés de photos
Parmi les bénéficiaires, les opérateurs, agents de maintenance et de gardiennage disposent désormais d’un smartphone Android durci sur lequel tourne l’application SmartConnect qui opère une bascule entre les réseau WiFi et 3G/4G dès lors que les appareils sortent des bâtiments. Résultat, les agents sont joignables à tout moment. Surtout, ils disposent des moyens nécessaires pour signaler les incidents qu’ils illustreront (ou non) d’une photo ou encore pour envoyer des alertes en cas de situation critique. Les agents de surveillance ont aussi la possibilité de démarrer leurs rondes directement depuis leur smartphone. Lors de leur parcours, ils scannent des balises NFC (Near Field Communication) sur certains de leurs points de passage clé et informent, en temps réel, le PC sécurité d’être passé récemment sur ces lieux stratégiques. Quant aux agents de sécurité, ils peuvent grâce au dispositif DATI alerter les secours et être géolocalisés, notamment quand ils travaillent la nuit de façon isolée. « Enfin, toutes les interactions (rapports de rondes, incidents, alarmes techniques) sont remontées vers un PC de supervision, avant d’être archivées. Ce qui renforce le processus de traçabilité des événements ainsi que la prise de décisions », fait valoir le responsable automatismes et informatique industrielle d’Aspen.
Eliane Kan
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