Arnaud Bocquillon (ViaMéca) : « Pénibilité : les robots au secours des travailleurs »

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Préserver la santé des salariés et augmenter la productivité de l’entreprise. Tels sont les objectifs des innovations robotiques présentées par le pôle de compétitivité ViaMéca, lors du salon Innorobo à Lyon, mardi prochain.

Les tâches les plus rudes, les poids les plus lourds, les postes les plus dangereux, les robots seront bientôt capables de s’en charger, sans toutefois remplacer le salarié. « Assister l’humain ne veut pas dire supprimer les emplois, affirme Arnaud Bocquillon, responsable « Systèmes Intelligents & Robotique » au pôle de compétitivité ViaMéca. Lorsque les métiers sont pénibles, le recrutement est difficile et le turnover important. Un robot pourrait éviter les troubles musculo-squelettiques et augmenter le rendement. Ce n’est pas incompatible. » ViaMéca qui regroupe plus de 400 entreprises, laboratoires et organismes de formation, est situé sur le Massif Central et la région Rhône-Alpes.

Un robot boucher. ARMS, comme « bras » en anglais, c’est le projet porté par les laboratoires IFMA et I MOB S3 et financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR). Doté de plusieurs bras, ce robot a été créé pour découper de la carcasse bovine dans les abattoirs. ARMS serait capable de réaliser et de contrôler simultanément quatre actions mécaniques principales : préhension, traction, poussée, coupe, sur trois types de tissus animaux : os, articulations et muscles.

Robot mule. Littéralement, le « baudet-rob » est un robot-mule. Mobile et autonome, il est développé pour assister les fantassins. « Il s’agit d’un quad électrique, sans conducteur, capable de porter les lourdes charges dont les militaires ont besoin », explique Arnaud Bocquillon. Dans ce projet collaboratif, la société Effidence s’est chargée des logiciels et de l’intégration des capteurs dans le robot. « Une application civile est envisagée, reprend le fédérateur ViaMéca. Pourquoi pas dans les secteurs agricole, maraîcher ou vinicole. Lors des récoltes, ce ne sera plus l’homme mais le robot, qui portera les kilos de pommes. »

Caroline Albenois