Une nouvelle rubrique sur ameli.fr, des fiches métier, des articles, des webinaires, des FAQ, des subventions… La directrice des risques professionnels au sein de la branche accidents du travail et maladies professionnelles de la Caisse nationale d'assurance maladie revient sur les actions d’accompagnement en faveur des entreprises durant la pandémie.
Concernant la Covid-19, quels services spécifiques la CNAM offre-t-elle aux entreprises et aux salariés ?
Je vous invite à consulter notre bilan Covid. Celui-ci revient sur la mobilisation de la branche risques professionnels depuis le premier confinement. Nous avons également créé une rubrique Covid-19 sur notre site ameli.fr/entreprise. Par ailleurs, l’INRS, l’institut scientifique et technique de notre branche, diffuse depuis le début de la pandémie de nombreuses publications. Ainsi que des outils d’aide aux entreprises (articles, webinaires, FAQ).
Quelles avaient été vos actions de prévention lors du premier confinement ?
À ce moment-là, l’accompagnement des entreprises s’est poursuivi selon différentes modalités. Notamment avec l’élaboration des consignes d’accompagnement par métier. Citons les ‘‘fiches métier’’ pour la protection des salariés auxquelles la branche a contribué sous pilotage du ministère du Travail. Et également la conception et mise en œuvre d’un plan de reprise d’activité à compter de mai. Et ce, à l’attention de treize secteurs d’activité.
Est-ce toujours d’actualité ?
Oui, plus que jamais d’actualité. Ces articles guident les entreprises dans la nécessaire ré-évaluation des risques professionnels à mener. Car le risque sanitaire Covid transforme notablement les conditions d’exercice du travail. Chaque article sectoriel est enrichi de fiches de prévention adaptées au métier considéré.
Y a-t-il un accompagnement financier pour les entreprises ?
Nous proposons la subvention Prévention COVID. Sous certaines conditions, celle-ci permet de financer jusqu’à 50 % de l’investissement dans des équipements de protection. À savoir les mesures barrières ou de distanciation physique ou les mesures d’hygiène. Ou encore, en option, du gel et masques. Depuis son ouverture mi-mai 2020, cette subvention a rencontré un succès exceptionnel. En effet, il y a eu plus de 55 000 demandes à mi-novembre 2020. Concernant l’indemnisation, les caisses primaires se chargent du dispositif de reconnaissance de la Covid-19 en maladie professionnelle.
Comment la CNAM s’organise-t-elle en interne pour faire face à cette situation exceptionnelle, tout en prévenant les risques pour ses propres salariés ?
Le télétravail s’est appliqué à nos salariés comme à ceux d’autres secteurs du service. À partir de mars, les préventeurs et les services administratifs (réparation et tarification) ont en effet connu le confinement. Comme tous les salariés de France. Il y a eu un changement de nature des activités. La branche est fortement investie dans les dispositifs de protection ou réparation des risques professionnels que nous venons d’évoquer. L’accompagnement des entreprises en prévention s’est organisé à distance durant quelques semaines. Notamment avec l’appui les productions d’articles, webinaires, FAQ, fiches métiers. De même, les services de tarification se sont organisés pour assurer les activités et garantir le calendrier des opérations réglementaires.
Propos recueillis par Erick Haehnsen
Commentez