Avec les attentats terroristes, de plus en plus d’entreprises veulent augmenter le niveau de sécurité de leurs locaux en s’assurant de l’identité des personnes qui y ont accès. D’où l’intérêt des lecteurs biométriques. Un secteur sur lequel se positionne, depuis une dizaine d’années, la société française Abiova. Basée à Ris-Orangis (Essonne) cette TPE créée en 2004 a vu ses ventes croître de 20% depuis 2014 (le chiffre d’affaires s’élevait à 644.200 euros) auprès des intégrateurs et des installateurs. « Nous distribuons des lecteurs biométriques dédiés aux particuliers mais aussi au contrôle d’accès des bâtiments pour les secteurs tertiaires et industriels » , indique Pascal Lentes, le président de l’entreprise, qui propose trois technologies différentes : la lecture de la forme de la main, celle du réseau veineux et celle des empreintes digitales.
A l’instar de cette nouvelle gamme de lecteurs qu’Abiova vient tout juste de proposer à ses clients intégrateurs et installateurs. Développés et fabriqués par le français STiD, ces appareils intègrent un capteur d’empreintes digitales ainsi qu’un lecteur de badges sécurisé Mifare Plus et Mifare Desfire EV1 et EV2. Disponibles en 8 versions, ils sont conçus pour être connectés à un automate de contrôle d’accès via les protocoles Data/Clock ou Wiegand. « Ces lecteurs, baptisés Bio Architect, sont également compatibles avec la plupart des logiciels de contrôle d’accès comme ceux de Nedap, Til Technologies ou Thales », fait valoir Pascal Lentes.
Résultat, les lecteurs Bio Architect peuvent très simplement remplacer les lecteurs de contrôles d’accès Mifare et Desfire sans qu’il soit nécessaire d’adopter un nouveau logiciel, de remettre en cause l’architecture de câblage ou de changer les badges Mifare Plus et Desfire existants. Sachant que ces derniers intègrent une mémoire dans laquelle seront stockées les données biométriques des collaborateurs, comme l’exige la Commission nationale Informatique et Libertés (Cnil). Enfin, les nouveaux lecteurs intègrent un système breveté d’anti-arrachement qui fonctionne grâce à un capteur de mouvement. En cas de tentative, les clefs d’authentification sont automatiquement effacées de sorte à protéger les données sensibles.
Bien sûr, la mise en place de ces lecteurs (vendus moins de 1.000 euros en prix public) impose d’enrôler les collaborateurs. « Ce qui peut réclamer plusieurs semaines pour une structure de quelques centaines de personnes », prévient Pascal Lentes qui fournit avec ses lecteurs un logiciel d’enrôlement ainsi un encodeur de badges vendus 2.000 euros.
Eliane Kan
Commentez