Certains lieux, tels que les bureaux d’avocats ou les entreprises, recèlent de documents confidentiels, voire d’objets précieux et fragiles comme les œuvres d’arts. En outre, les enjeux du contrôle d’accès font partie intégrante de leurs infrastructures de sécurité. A commencer par l’installation aux entrées d’un lecteur biométrique. Chez Abiova, spécialiste du contrôle d’accès et de la biométrie, il existe plusieurs types de lecteurs biométriques. Celui du contrôle de la forme de la main, baptisé Handkey, s’adresse aux zones sécurisées des grands groupes. Un lecteur biométrique du réseau veineux, Levein, chargé d’identifier le dessin des veines concerne la protection des sites militaires et nucléaires. Quant aux particuliers, ils peuvent s’équiper du petit lecteur Ekey d’empreintes digitales. Ce dernier est l’appareil de contrôle d’accès le plus répandu en Europe. Soucieux de suivre au plus près nos modes de vie, le groupe a annoncé récemment que la programmation de ce lecteur pourrait désormais se faire à partir d’une application pour smartphone iOS ou Android.
Traditionnellement, l’ajout ou la suppression d’une nouvelle empreinte digitale se fait à partir d’un programmateur. Cet appareil électronique nécessite une formation de l’utilisateur en amont, lors de son installation, afin d’éviter toute erreur lors de l’enregistrement d’une empreinte digitale. Aujourd’hui, ces contraintes ont été évacuées par la sortie d’une nouvelle application chargée de simplifier la programmation. Disponible dans l’App Store pour les iPhones ou dans Google Play pour Android, l’application permet de paramétrer le lecteur via la technologie Bluetooth. Ce qui permet de sécuriser la liaison entre le smartphone et le lecteur mais aussi d’accéder à une application intuitive et plus simple d’utilisation.
Si la démocratisation du lecteur biométrique chez les particuliers est loin d’être réalisable, du fait que ces appareils sont encore assez coûteux, le spécialiste des lecteurs biométriques espère une évolution du marché, et caresse le rêve que son lecteur d’empreintes digitales remplace un jour la clef. « Nous espérons une baisse des coûts de production et donc des tarifs des lecteurs biométriques. Pour l’instant le cercle vertueux n’est pas encore enclenché mais il ne tient pas à grand-chose pour qu’il se mette en marche. Eventuellement, il faudrait que les fabricants fassent le pari de baisser les prix afin d’attirer les particuliers », confiait le gérant de la société, Pascal Lentes, au site Votre-Alarme-Maison (avant la sortie de l’application). En effet, un lecteur biométrique coûte entre 600 et 800 euros, sans compter l’installation d’une porte motorisée… Une fois qu’on y goûte, difficile ensuite de revenir en arrière.
Ségolène Kahn
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