Source d’accidents graves, les collisions de chariots avec les opérateurs ne sont pas une fatalité, à condition de prendre le problème en amont, dès la conception des bâtiments. Cette démarche est de plus en plus adoptée notamment par les centres logistiques et de distribution régionaux. « Dès la conception des entrepôts, il s’agit de s’assurer de la protection du personnel en canalisant la circulation à l’intérieur de certaines zones où évoluent les chariots et les machines », rapporte Emmanuel Archidec, directeur d’A-Safe France. Créée en 2012, cette filiale française du groupe éponyme présente une nouvelle gamme de barrières de protection flexibles dédiées à la logistique. Particularité, ces protections sont réalisées à l’aide d’un matériau plastique à mémoire de formes. Il s’agit du Memaplex, composé de polymères et teinté dans la masse qui, lorsqu’il est heurté, absorbe et diffuse l’énergie de l’impact avant de reprendre sa forme initiale. Selon le modèle de barrière, il peut encaisser des chocs provoqués par des engins pesant de 1 à 12 tonnes.
Le prix d’achat de ces barrières à mémoire de formes n’est pas très éloigné de leurs homologues en acier. « Mais en cas de choc, nul besoin de les remplacer ou de les réparer, ni même de remettre en état les chariots ou les sols, ce qui réduit fortement les coûts annuels de maintenance », indique le dirigeant français de la filiale d’A-Safe (150 personnes dans le monde). Basé à Halifax, près de Manchester au Royaume-Uni, le groupe créé il y a 30 ans fabrique lui-même les barrières souples qu’il a d’ailleurs brevetées. « Nos produits s’adaptent à chaque configuration, C’est presque du sur-mesure. Nous travaillons sur plans, puis nous livrons en 3 à 4 semaines. Enfin, nous pouvons assurer la pose par des partenaires formés par nos soins », fait valoir Emmanuel Archidec, qui vient de doubler sa force commerciale afin de couvrir tout le territoire français avec huit personnes dont cinq sur le terrain.
Elza Kaminowsky
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