Fin novembre, Enedis, le distributeur d’électricité, a organisé la 3e édition de son concours de solutions innovantes au cours duquel 12 prix ont été décernés. Dans la catégorie santé et sécurité au travail (SST), la startup auboise Neoratech a reçu le deuxième prix pour son gant Checkglove. Grâce à son détecteur embarqué, celui-ci vise à limiter les risques liés aux travaux sur des lignes de moyenne tension, c’est-à-dire inférieure à 1 000 volts. Encore au stade de prototype, cet équipement de protection individuelle (EPI) a été testé par les équipes d’Enedis.
Seb parmi les premiers clients
L’exosquelette conçu et développé par la startup tarbaise HMT (Human Mechanical Technologies) a, quant à lui, remporté le premier prix dans la catégorie sécurité et santé au travail. Cet EPI est destiné à réduire les risques de troubles musculosquelettiques (TMS) des techniciens travaillant dans les réseaux, le bâtiment et la logistique. Créée l’an dernier, la jeune startup compte parmi ses premiers clients Seb, le fabricant d’appareils d’électroménager. « Notre exosquelette est utilisé dans son usine de Lourdes par trois à six personnes », indique Kevin Régi, président de l’entreprise qu’il a cofondée avec cinq autres associés, dont quatre sont diplômés comme lui de l’école nationale d’ingénieurs de Tarbes (Enit).
Un exosquelette pour travailler mains en hauteur
Entourée de professionnels de santé, la startup compte désormais huit personnes dont un ergonome, qui a élaboré différentes versions d’exosquelettes, dont un modèle dédié aux personnes travaillant les bras en hauteur. Concrètement, cet EPI se présente comme un harnais que l’on enfile. Il est doté de deux supports mécaniques sur lesquels le porteur appuie ses avant-bras de manière à soulager les contractions musculaires lorsqu’il travaille les mains au-dessus du cœur. A l’inverse, quand l’utilisateur esquisse un mouvement pour descendre les bras, le système le détecte et se débraye automatiquement.
Deux autres versions d’exosquelettes
Forte de ses développements, démarrés alors que les associés étaient encore à l’Enit, HMT propose deux autres versions d’exosquelettes, dont un modèle qui soulage la pénibilité liée à la manutention répétitive de petites charges, en répartissant le poids transporté sur les jambes. « A chaque fois, nous faisons du sur-mesure pour nos clients », précise le président de la startup qui a, pour l’heure, autofinancé ses développements en partie grâce aux aides du réseau Entreprendre. En février 2019, HMT proposera ses exosquelettes en différentes tailles pour mieux s’adapter à la morphologies des porteurs. A plus long terme, la startup proposera des solutions partiellement électriques qui contribueront à augmenter les capacités humaines.
Eliane Kan
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