Arme de première intervention contre un début d’incendie, l’extincteur portatif se veut un outil efficace utilisable par le plus grand nombre. Sous conditions d’en connaître ses spécificités et d’en déterminer le bon emploi.
Tout le monde connaît cette évidence : pour éteindre un feu, il suffit d’un verre d’eau la première seconde, d’un seau d’eau le temps de compter jusqu’à dix, puis d’une tonne d’eau dès la première minute. Il suffit aussi d’employer un agent extincteur diffusé par un engin ad’hoc placé à proximité, et destiné à un usage aussi rapide qu’efficace, que l’on baptise du terme générique d’extincteur, adjoint, en l’occurrence, à l’adjectif portatif, désignant sa vocation. Un équipement souvent placé sur les lieux d’activité, qu’ils soient professionnels ou privés, allant de la simple cuisine de la ménagère au local le plus technique de l’industrie. La gamme de ces accessoires se veut aussi variée que les besoins, en accord avec le type de risques générés et la configuration du site, mais aussi les matériaux recélés dans ce dernier.
Pesant moins de vingt kilos, ce portable anti-feu se doit d’être accessible et simple à mettre en œuvre, visible, identifiable, pratique. Son mode d’emploi est indiqué sur son corps, en lettres et pictogrammes, déchiffrables par tous et immédiatement compréhensibles par le plus grand nombre. Ce qui n’exclut pas, notamment dans les entreprises, une formation dédiée aux utilisateurs potentiels, permettant d’optimiser au mieux son déclenchement. On retiendra des règles simples sur les différents types d’engins et sur leurs capacités d’intervention, en regard des produits stockés, du genre de feu possible, des dangers annexes. Comme l’étiquette de couleur précisant le composant extincteur, la date de péremption, les interdictions d’emploi.
Très présent dans le grand public, que ce soit dans les habitats, dans les véhicules, les bateaux et autres moyens de déplacement, cet outil est fabriqué sur toute la planète par un grand nombre d’industriels. Si, dans certains pays, sa conception ne répond pas à des normes obligatoires, il n’en est bien entendu pas de même en territoire européen, où tout, en matière de protection incendie, est depuis longtemps légiféré, catalogué, défini dans les moindres détails. Il existe quatre types distincts d’extincteurs, définis par l’agent qu’ils contiennent : eau avec additif, eau-mousse, poudre et gaz-CO2, chacun ayant des qualités particulières en rapport avec le type de feu attaqué. On notera également que les appareils destinés aux automobiles et engins roulants, placés à bord de ces derniers, ne sont pas conçus pour un usage domestique.
« Le marché est important puisque l’on recense sur notre seul territoire près de 17 millions d’appareils en maintenance, comptabilise Jérôme Desautel, directeur général de l’entreprise éponyme. On en fabrique plus de deux millions par an, et on peut ajouter à ces effectifs le parc des particuliers, qui échappe aux contrats SAV. C’est donc considérable – 40 % de notre CA pour nous – en progression constante avec, en parallèle, le développement d’une maintenance en proportion de leur augmentation. »
Les agents extincteurs
Un agent extincteur est un produit destiné à s’opposer à la réaction de la combustion, et donc de combattre l’incendie et sa propagation. On retiendra les différents types de feu, dont la connaissance implique l’emploi de l’appareil dédié. Le tout premier de ces agents est le plus naturel, celui que l’on utilise instinctivement dès que surgit la première flamme : l’eau. Celle-ci est rarement employée en tant que telle – hormis l’Ifex3000 qui projette des impulsions d’eau mais n’est pas tout à fait un extincteur classique – et est généralement accouplée à un additif-émulseur. Ce dernier a plusieurs vocations, en matière de pénétration et de mouillage, mais aussi d’isolation : il forme une pellicule étanche à la surface du combustible, faisant ainsi barrage à l’air, sous forme d’une solution moussante. L’émulseur le plus utilisé est l’A3F ou AFFF, qui peut être prémélangé dans l’eau, ou contenu dans une capsule à l’intérieur de l’extincteur, percée lors de la mise en pression.
L’extincteur à eau est fortement recommandé sur les feux de classe A, mais ses particularités moussantes en font également un élément d’attaque des feux de classe B. Son diffuseur permet, via de multiples petits trous, une pulvérisation en gouttelettes microscopiques à portée limitée, mais non conducteur d’électricité. L’engin, de par son contenu, est sensible à la rouille et a une durée de vie limitée à vingt ans.
Les appareils à mousse ressemblent à ceux utilisant eau + additif, mais la solution est mélangée à l’air au niveau du diffuseur, qui va se composer d’un tube doté d’une ouverture le tout produisant une mousse lourde à bas foisonnement. L’ensemble permet à l’intervenant de se tenir à une certaine distance, grâce à l’importance du jet obtenu, cette mousse étant définie comme l’agent le plus apte à une extinction propre, rapide, aux risques limités des feux de classe B (liquides). En effet, le produit flottant agit comme isolant de l’air, freinant l’alimentation des flammes, retenant les vapeurs émises par le liquide, et provoque, via l’eau contenue, un refroidissement. Il faut éviter d’utiliser ces extincteurs sur les sinistres électriques, car la mousse est conductrice. Le risque de corrosion de l’engin est identique à celui des engins à eau pulvérisée.
La poudre est le troisième élément extincteur utilisé, agissant par étouffement et par isolation. Chimique, elle agresse les biens et valeurs par ses effets abrasifs et corrosifs, s’insinue dans les moindres recoins, et n’a aucun pouvoir refroidissant. De plus, le nuage qu’elle provoque est irritant, freine la visibilité du sinistre, et si l’activité d’extinction est rapide, elle n’est pas toujours définitive. Elle reste cependant l’agent extincteur le plus efficace dans les feux de classe C (gaz) surtout s’ils sont de grande ampleur. La durée de vie de l’extincteur à poudre est longue : vingt ans minimum, en fonction de la fréquence de sa recharge et de son utilisation.
Le type de poudre va définir l’emploi de l’appareil, qui pourra ainsi, sous cette condition, être utilisé contre tous les types de feu. On les classe en trois genres : BC (feux de classes B et C), ABC (feux de classes A, B et C), D (feux de classe D).
Le CO2 (dioxyde de carbone) est l’élément majeur des extincteurs dits à « gaz », qui ont pour action principale d’étouffer les flammes par la diminution de la concentration d’oxygène les alimentant. Ils agissent aussi par refroidissement, (le gaz sortant à -78 °C) et par effet de souffle sur les petits feux. Ce CO2, stocké sous forme liquide, sous pression (70 à 80 bars) est volatil, inodore, incolore, non toxique à faible dose, et est diffusé par un tromblon conique en caoutchouc, raccordé, pour les appareils de plus de 4 kg, par un tuyau. On emploie ce type d’extincteur dans de nombreux cas, sur plusieurs types de feu, notamment liquides. Ne laissant aucun résidu, le gaz est utilisable dans un environnement fragile comme l’informatique ou la cuisine, mais sa composition rend son contenant sensible à la chaleur que ce soit pour le stocker ou pour l’employer.
Des alternatives au CO2 ont été proposées par les constructeurs, après l’interdiction dans le protocole dit de Montréal des gaz de la famille des halons. On les utilise principalement dans les installations fixes et dans des sites ne pouvant tolérer l’eau ou la poudre (les bibliothèques, par exemple). L’argonite, l’inergen, le HFC-125, le 3M, le FM-200 sont au catalogue de ces engins très spéciaux, indiquant ainsi des pistes possibles d’évolution du produit.
« Il faut bien comprendre que l’extincteur portatif ne peut se transformer, révèle le dirigeant de Desautel. Tout simplement parce qu’il est cerné par des normes drastiques, concernant la couleur, le mécanisme, le contenu, agents extincteurs compris. Mais ces derniers sont des produits chimiques, qui bénéficient d’études et de recherches permanentes. Ce sera peut-être à ce niveau que l’on pourra parler de nouveautés. On note également l’apparition d’extincteurs dits décoratifs, de couleurs dorée, argentée, ou autre, d’apparence design, mais il faut mettre en garde leur utilisateur : l’appareil est obligatoirement rouge, de par ses normes et les lois qui le régissent, et ceux-ci ne peuvent être que des engins non-conformes, donc pouvant être dangereux dans leur emploi. Il faut les éviter…»
Les types de feu
Le feu est une réaction chimique issue de trois éléments dessinant ce que les professionnels appellent le « triangle du feu » : air, chaleur, combustible. Le feu a besoin de l’oxygène du premier, de la température de la seconde, de l’élément du troisième pour exister. Si l’on retire lors d’un incendie un de ces trois composants – ce qui est le but des extincteurs – il meurt de lui-même.
Afin de mieux cibler les moyens d’action, on a classé les types de feu en quatre catégories que l’on retrouve en accord avec les classes d’extincteurs. Ce qui permet d’identifier l’emploi de ces derniers par des pictogrammes colorés, et d’éviter à l’intervenant de se servir d’un outil non adapté au sinistre.
– Feux de classe A : combustibles solides comme le bois, le papier, le linge, les plastiques, le caoutchouc. Pictogramme triangulaire, couleur verte, lettre A.
– Feux de classe B : feux de combustibles, liquides et gaz inflammables comme la graisse, l’huile, la peinture, les solvants. Pictogramme carré rouge, lettre B.
– Feux de classe C : équipements électriques, sous tension, boîtes à fusibles, moteurs électriques, fils, panneaux, etc. Pictogramme rond, couleur bleu, lettre C .
– Feux de classe D : métaux, magnésium, aluminium. Pictogramme étoilé jaune, lettre D.
Comment ça marche ?
Toute personne confrontée à un incendie doit savoir que l’extincteur portatif trouve son utilité sur les feux naissants ou de petite ampleur. Son emploi est à la fois curatif et préventif : il arrête le feu immédiatement, pour en interdire tout développement. Mais tout le monde n’étant pas pompier de vocation ou capable de conserver son sang-froid pour intervenir, la règle à tenir en présence d’un feu est avant tout de déclencher l’alarme et d’évacuer les lieux. On retiendra surtout l’importance d’identification du type d’incendie, qui exige un extincteur répondant à ses spécificités.
Cet extincteur a pour vocation de projeter sur une flamme, par l’action d’une pression interne, un agent d’extinction. Cette pression peut être fournie par une cartouche à gaz, ou peut être permanente. Dans le cas des portatifs, utilisant majoritairement cette cartouche – contenant la plupart du temps du dioxyde de carbone –, il suffit de percer celle-ci pour que ce gaz remplisse le corps métallique de l’engin. Une goupille protégée par un plomb marqué prévient d’une utilisation accidentelle et garantit son intégrité. Un diffuseur, qui peut être relié à un tuyau ou faire partie intégrante de l’engin permet de diriger vers le feu l’agent expurgé par la pression.
La mise en œuvre est simple, obligatoirement indiquée sur l’appareil ou sur une affichette voisine, et se résume en quelques gestes basiques : on brise le scellé ou le plomb placé sur la goupille, on tire celle-ci, on dirige le bec ou le cornet vers la base des flammes, on presse la poignée, qui libère le contenu, et on finit en balayant de droite à gauche cette même base. Il faut entre huit et vingt-cinq secondes à un extincteur portatif chimique pour se vider, entre une et deux minutes pour un extincteur à eau, mais tout dépend de sa taille.
Les poudres et leurs différences
La poudre chimique contenue dans les extincteurs présente des vocations étouffantes, isolantes, mais non refroidissantes. On les classe généralement en trois catégories, identiques à celles indiquant les différents types de feu :
– Poudres BC : à base de bicarbonate de sodium ou de potassium, qui, sous l’effet de la chaleur, se décomposent en dégageant principalement du CO2. Afin d’en limiter la volatilité, les fabricants ajoutent du mica muscovite ou de la terre à foulon (de 1 à 12 %) ainsi que des gels ou de l’huile pour éviter l’agglomération issue de l’humidité. Enfin, des pigments bleutés ou violets servent à les identifier. On les trouve dans l’industrie, en particulier automobile.
– Poudres ABC : phosphate monoamonique, carbamate ou bicarbonate de sodium, sulfate d’ammonium et compléments identiques aux poudres BC en sont la composition. Les sels d’ammonium permettent, par leur réaction, d’isoler la surface des solides de l’air, ce qui rend ces poudres utilisables sur plusieurs types de feux. Elles sont présentes dans une grande majorité d’extincteurs, grâce à leurs qualités multifonction, et sont repérables par leur pigmentation jaune ou bleus.
– Poudres D : entre 80 et 90 % de carbonate ou chlorure de sodium et phosphate de calcium + les compléments anti-agglomérat ou antivolatile des précédentes forment leurs structures. On rajoute de la poudre de ciment, des grenailles de fonte pour former une croûte en fondant sur le feu. Ces poudres sont employées dans l’industrie, les laboratoires, les transports de matières inflammables, etc. : là où des feux de métaux peuvent survenir, avec pour mission d’isoler les flammes sous une croûte et d’agir par étouffement. Très techniques, elles peuvent être composées en accord avec le métal à défendre et ses particularités propres.
L’appareil présente des dangers que l’on contourne par des règles évidentes :
– Rempli sous pression, il ne doit jamais être ouvert pour en vérifier le contenu, même lorsqu’il a été vidé et utilisé. Il y a risque d’éjection du mécanisme interne.
– On n’utilise jamais un extincteur à eau sur un feu électrique, car il y a un risque évident d’électrocution.
– Si les vêtements d’une personne sont en feu, on doit la faire rouler sur elle-même, utiliser un textile quelconque pour étouffer les flammes, mais on peut aussi se servir d’un extincteur ABC ou à eau. Il faut impérativement faire fermer les yeux de la personne en cause avant utilisation.
– Un extincteur sous pression doit toujours être utilisé la tête vers le haut faute de le rendre inopérationnel.
– Lors d’une intervention, l’utilisateur veillera à ne pas se couper des possibilités de sortie. Si l’extincteur se révèle insuffisant, il doit se donner les moyens de s’enfuir, en fermant les portes derrière lui.
On ne doit jamais oublier non plus que l’utilisation d’un extincteur n’est qu’un moyen de réaction face à un incendie, et qu’il convient d’évaluer les conséquences de celui-ci. Alerte vers les secours, évacuation, coupure des sources d’énergie comme le gaz ou l’électricité sont prioritaires. Il faut également se souvenir qu’une utilisation impropre de l’appareil peut se révéler dangereuse, voir amplifier le risque, et devenir un remède pire que le mal.
L’utilisateur devra aussi tenir compte de la distance d’attaque d’un feu, qui dépendra à la fois du type de ce dernier et de l’agent extincteur employé. Ainsi l’eau pulvérisée se projette-t-elle entre 2 et 3 mètres, la poudre BC/ABC 3 à 4 mètres, le CO2 à un mètre. Cette distance diminue au fur et à mesure que les flammes baissent, mais on reste prudent en cas de feu électrique à cause des risques d’électrisation. Un écart minima d’un mètre est recommandé pour les interventions vers des tensions de 1000 V.
Toute cette connaissance de l’extinction des incendies oblige les entreprises et ERP à former leur personnel, même si la mise en œuvre d’un extincteur portatif paraît, à première vue, aussi simple que facile. Des fabricants ou et distributeurs s’y emploient, tel Eurofeu (40 agences en France, 500 000 extincteurs, 70 M€ de CA) qui a créé un département dédié, composé d’équipements pointus, présentés par des anciens pompiers et autres pédagogues très spécialisés.
« Nous disposons de plusieurs cursus, précise la responsable marketing Virginie De Paw, en rapport avec la taille et les besoins de nos clients. Nous nous rendons sur place, avec nos moyens mobiles adaptés, pour des séances théoriques ou pratiques, qui peuvent concerner l’ensemble des salariés ou seulement les agents de sécurité, bref s’intégrer et répondre avec souplesse aux demandes d’un très vaste public. »
Des formations pour tous
Un extincteur n’est efficace que si l’on sait s’en servir. Sur les lieux d’activité, les textes réglementaires comme le code du travail ou les normes de protection incendie (norme d’aptitude à l’emploi NF EN3-7) imposent que tout ou partie des employés d’une entreprise reçoivent une formation à la manipulation des équipements de première urgence. L’ensemble des fabricants propose des solutions formatives, allant de la maintenance à la mise en œuvre. Ce cursus inclut un apprentissage à l’univers du feu afin de pouvoir identifier sa classe ou son importance, qui détermineront l’emploi ou non d’un extincteur de tel ou tel type. Des organismes très spécialisés ont mis au point des cycles vers les entreprises, allant parfois à leur rencontre avec des unités mobiles. Ces formations peuvent durer une demi-journée ou plus selon leur contenu et leur destination.
Côté règlements, on retiendra les articles R4227-28/32/38/39 du code du travail évoquant les obligations de l’employeur, les consignes de sécurité, les essais de matériel, etc. On peut y ajouter les articles L231-3-1 et R232-12-20 ciblant principalement les formations.
SAV et entretien
Des normes définissent les conditions de maintenance des extincteurs utilisés en France. Des règlements régissent leur mise en place obligatoire, selon les lieux. Une certification volontaire Apsad NF service prouve la conformité du service en garantissant les compétences du personnel. Tandis que la norme NF S 61-919 défini dans les détails les opérations. On retiendra que ces vérifications doivent être effectuées par une entreprise spécialisée, et que la date de péremption inscrite sur l’appareil ne saurait souffrir d’aucune prorogation.
En règle générale, dans les entreprises et lieux publics, le personnel habilité chargé de la sécurité prend en compte tous les trois mois (beaucoup le font mensuellement) une vérification visuelle, concernant l’aspect de l’extincteur, son implantation, son accessibilité, son état général. Bonne tenue de la goupille, visibilité des instructions, carte d’inspection à jour, pression correspondante du manomètre lorsqu’il y en a un sont au programme, avec un retournement de l’engin, pour éviter le compactage de sa poudre. Cette visite basique se complète d’une intervention annuelle par un technicien agréé – souvent envoyé par l’installateur –, qui inspecte le tout, note la pression, les poids de l’agent extincteur, l’état des joints et du mécanisme, etc. Le service des Mines intervient de son côté tous les un à cinq ans, pour des tests de pression, et doit éprouver tous les dix ans les engins sous pression permanente.
Bien que cela paraisse d’une grande évidence, rappelons que tout extincteur utilisé – même partiellement – doit être rechargé par le fait que la cartouche de gaz percutée présente toujours des fuites ultérieures, rendant ainsi, dans un laps de temps assez court, la pression inutile.
Dans les lieux publics, il est recommandé de changer les poudres chimiques tous les ans, ainsi que dans les véhicules – autobus, trains, etc. – en plus des inspections régulières. Une précaution rendue utile dans ces derniers, suite aux vibrations, changements de températures, expositions à l’humidité que connaissent les appareils. On doit aussi se méfier d’un extincteur dépourvu de sa goupille, ou dont le sceau parait brisé, souvent par des actions de malveillance. Mieux vaut, dans ce cas, opérer une vérification approfondie, via l’intervention du SAV dédié.
Combien ça coûte ?
Le prix d’un extincteur portatif varie considérablement en raison de sa contenance, de sa spécialité et même de son look – avec les extincteurs décoratifs – et il est impossible de préciser ici le coût moyen d’un engin. On en trouve à 13 € en grande surface discount, tandis que Sicli, numéro un du secteur, affiche sur son catalogue 24,90 € pour un extincteur à eau d’1 gk, ou 134 € pour un autre au C02. On peut en acheter partout, dans les GMS spécialisés (bricolage, auto, etc.) et, bien entendu, chez tous les grands fabricants. Ces derniers proposent tous des contrats de maintenance, en proportion du nombre d’appareils installés et de leur vocation.
Si la plupart des marques assument leur propre SAV, tous les professionnels du secteur interviennent sur des appareils pouvant ne pas être issus de leur fabrication. « Il s’agit souvent de contrats d’entretien concernant des systèmes complets de protection incendie, ajoute Dorothée Duez, responsable communication de la marque Sicli, numéro un français du secteur. Donc, nous agissons sur la maintenance de tous les appareils les composant, sans distinction d’enseigne, d’autant plus que tous les extincteurs se ressemblent de facto… »
Les autres extincteurs
Les mobiles sont identiques dans leur fonctionnement aux extincteurs portatifs, mais plus volumineux (20 à 200 kg) donc plus autonomes et plus efficaces. Montés sur châssis à roues, équipés d’un tuyau plus ou moins long, parfois avec une poignée pistolet, on les trouve dans les lieux publics comme les aéroports, les stations services, les entrepôts industriels, etc. Leur cartouche de pressurisation à gaz est toujours externe au corps de l’appareil. Ils peuvent être à poudre, eau, mousse ou autre agent extincteur.
Les fixes sont composés d’une réserve d’agent extincteur, sous pression souvent permanente, raccordés à des tuyaux permettant l’acheminement de celui-ci vers un système de déclenchement qui peut être manuel ou automatique. On les remarque dans des installations multiples, comme les compartiments moteurs ou les armoires électriques, dans les hottes de cuisine, dans les raffineries pétrolières.
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