L’essoufflement, la fatigue musculaire ou encore la transpiration constituent autant de signes d’une souffrance au travail. Or, plus ce stress physique est élevé, plus les répercussions peuvent être lourdes de conséquences sur la santé des employés au moment de leur retraite. C’est du moins ce que démontre l’étude finlandaise Age and Aging démarrée en 1981 et publiée fin 2013. Durant 28 ans, les chercheurs de l’Université de Jyväskylä ont suivi plus de 5.600 salariés (des cols blancs et des cols bleus) âgés de 44 à 58 ans et travaillant dans le secteur public.
Au démarrage de l’enquête, ces employés aujourd’hui retraités ont été invités à remplir un questionnaire afin d’indiquer leur niveau de stress physique ou mental. Les réponses ont ensuite été confrontées aux indications fournies par les registres des hôpitaux finlandais. 28 ans plus tard, l’étude conclue que les retraités qui, durant leur vie active, ont été soumis à un stress physique élevé continuent d’en payer les conséquences.
Qu’on en juge : pour 1.000 anciens salariés, la durée annuelle d’hospitalisation, toujours à la retraite, est d’environ 12,56 jours pour un stress physique élevé contre 9,68 jours pour un seuil intermédiaire et 7,78 jours pour un faible niveau de stress. Le nombre de jours correspondants pour les femmes étaient respectivement de 10,35 jours, 7,91 jours et 6,63 jours – mais avec un risque d’hospitalisation plus élevé que celui des hommes. Concernant les effets du stress mental, ils marquent la vie des retraités mais avec un impact bien moins important que le stress physique.
Eliane Kan
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