Même raisonnée, l’agriculture ne peut pas encore se passer des produits phytosanitaires, ces produits chimiques visant à protéger les cultures contre les insectes, les champignons ou encore les mauvaises herbes. En pratique, leur utilisation exige une manipulation attentive de l’opérateur. En effet, une fois inhalées ou ingérées, ces substances nocives peuvent causer des dégénérescences neurologiques et des cancers.
Cependant, contre toute attente, le recours aux EPI reste timide chez les agriculteurs. En témoigne le dernier baromètre réalisée du 3 au 6 décembre 2013 par le cabinet d’étude ADquation pour la revue Agrodistribution, auprès de 403 chefs d’exploitation agricole contactés par téléphone. Il ressort de cette étude que seuls 45% des agriculteurs ont recours à des combinaisons spécifiques de protection, même si 82% d’entre eux assurent porter au moins de temps en temps une cotte ou une combinaison de travail.
Pis, les masques anti-poussières ou à cartouche, ainsi que les lunettes de protection, sont délaissés (seule la moitié des agriculteurs en utilisent). En réalité, seuls les gants de protection (portés par 91% des personnes interrogées) semblent emporter l’adhésion des agriculteurs.
Guillaume Pierre
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