Pas de nuages à l’horizon pour Deepomatic ! La start-up qui figure parmi les « 10 promesses de la French Tech en 2018 » vient d’annoncer une levée de fonds importante et l’amorce d’un projet industriel aux Etats-Unis. Avec sa plateforme d’intelligence artificielle, l’entreprise tricolore qui ambitionne de devenir « le Shazam de l’image » a développé un système de reconnaissance visuelle appliquée à des projets industriels et des projets en matière de sécurité.
De nombreux secteurs d’application
En détail, la start-up a réalisé une levée de fonds de 6,2 millions de dollars (soit 4,5 millions d’euros) en série A, auprès du fonds Hi Inov Dentressangle, soutenu également par son investisseur et partenaire historique Alven ainsi que le Business Angel et cofondateur de Talend, Bertrand Diard. A l’origine, l’entreprise avait développé un système de reconnaissance visuelle aidant les entreprises à tirer profit des données issues de leurs images de vidéosurveillance pour créer des applications sur-mesure. Outre les solutions destinées à désengorger les files d’attente à l’encaissement, développées pour le groupe Compass, l’entreprise s’est fait connaître pour sa capacité à automatiser le contrôle de qualité et la maintenance industrielle. A présent, les champs d’application s’étendent aux processus opérationnels, à la maintenance prédictive d’un site industriel ou encore à la détection d’anomalies, dont, entre autres, la détection d’une fuite de pétrole, l’audit de conformité ou l’automatisation de diagnostic de réparation.
Une suite logicielle au service de la vidéosurveillance
Cette technologie trouve également des applications dans la surveillance des sites. A cet égard, la start-up cite son client Indigo et ses parkings où elle exerce la détection de faits inhabituels : un client qui fait un malaise ou le vol d’un véhicule, par exemple. « Notre spécificité est de permettre à nos clients de gérer l’ensemble du cycle, de la conception au déploiement à l’échelle puis à l’exploitation », confie au Figaro Augustin Marty, PDG et cofondateur de Deepomatic.
Sa société dispose d’un portefeuille de 22 clients dont 15 grands comptes qui développent en interne cette technologie de reconnaissance d’images sur la base de licences logicielles. Elle compte parmi ses clients certaines entreprises exerçant outre-Atlantique. Un atout pour l’entreprise qui souhaite s’exporter aux États-Unis.
Ségolène Kahn
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