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Risques industriels et environnementaux

Naio-Technologies s’attaque à la pénibilité du désherbage

La startup spécialisée dans les robots désherbants offre une alternative aux produits chimiques et au défrichage manuel, source de TMS (Troubles musculo-squelettiques).

Quoi de plus pénible que de travailler à genoux pour arracher les herbes folles au pied des cultures. Dans la majorité des cas, cette pratique ancienne a été remplacée par l’épandage de désherbants chimiques. A l’exception toutefois des quelques 25.000 exploitations agricoles biologiques qui ont renoncé à l’emploi de produits de synthèse soupçonnés d’être nuisibles pour la santé des agriculteurs et des consommateurs.

Risques de TMS évités. Pour supprimer les mauvaises herbes, ces exploitants disposent de trois solutions. A commencer par le bâchage du sol qui oblige à collecter les matériaux plastiques en fin de vie. Autre alternative, le recours à des outils mécaniques tirés par un tracteur, ce qui pose le risque de tasser le sol. Enfin, la solution manuelle avec les problèmes de TMS (Troubles musculo-squelettiques) qu’on connaît. « Dans tous les cas, le désherbage coûte cher car ces opérations prennent du temps et n’apportent pas de valeur ajoutée », soulève Gaétan Séverac, directeur général de Naïo-Technologies qui a lancé l’an dernier le premier robot de désherbage baptisé Oz. « 5 minutes suffisent à cet engin pour désherber mécaniquement une rangée de 100 mètres contre 4 heures pour un humain », fait valoir cet ingénieur. Equipé d’un capter laser, ce robot identifie les rangées, les suit automatiquement et les enchaîne. Pourvu d’une autonomie de 4 heures, il se recharge en autant d’heures sur une prise électrique.

Naïo-Technologies propose une version pour les petites exploitations de moins de deux hectares (vendue 10.000 euros), et une autre version tout automatique (vendue 20.000 euros) pour les plus grandes. « Dans ce cas, le robot Oz ne nécessite pas la présence de l’agriculteur qui peut donc vaquer à d’autres occupations », souligne le directeur général de Naïo-Technologies. L’entreprise est actuellement en passe de lever 500.000 euros. L’objectif étant de développer notamment des applications nouvelles pour le robot Oz et s’adresser à d’autres marchés comme la viticulture et l’arboriculture.

Eliane Kan

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