Relativement récente, la surveillance par drone autonome des installations industrielles ou des sites de sécurité et de défense promet de passer à la vitesse supérieure. C’est du moins l’ambition du français Cyber Drone Guarding (CDG). Filiale du groupe Investissement développement Morel (IDM), l’entreprise se présente comme un intégrateur de drones autonomes. « Nous les commercialisons et nous en assurons l’installation, l’ingénierie et la maintenance », indique Franz Thiriet, le directeur général de CDG. Son offre s’appuie sur le drone Raptor du français Drone Protect System qui est conçu pour voler de jour comme de nuit.
Autorisation de la DGAC
Pour développer son offre de cyber-gardiennage par drone autonome, CDG s’appuie sur un autre partenaire : le Centre opérationnel régional de sécurité et de télésurveillance (Cors Online) certifié Apsad P3. Basé à Signes (Var), cet acteur dispose d’une autorisation de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) pour exploiter des drones autonomes. Il compte dans son équipe quatre aérosurveilleurs certifiés par la DGAC. Ces agents sont formés à la fois aux rondes virtuelles et à l’aérosurveillance.
Liaisons cryptées
Leur mission n’est pas de télépiloter les drones mais de déclencher les rondes. En revanche, ils peuvent désigner des points sur la zone et prendre la main sur les caméras embarquées, afin de zoomer sur une plaque d’immatriculation ou sur un individu par exemple. Au plan technique, les drones pèsent 3,7 kg hors caméras. Ils embarquent huit capteurs optiques différents (caméra thermique, caméra dôme, etc). Les drones dédiés à la surveillance d’installations industrielles ont un temps de décollage inférieur à 10 secondes, pour une durée de vol de 32 minutes et une distance de vol de 7 km. Tandis que pour la version dédiée aux sites sécurité-défense, le temps de décollage est inférieur à 20 secondes, pour une durée de vol de 40 minutes et une distance de vol de 40 km. Côté sécurité, les engins volants embarquent des systèmes anti-brouillage. Quant aux images, elles sont envoyées au centre de télésurveillance une fois cryptées.
Eliane Kan
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