Pour sécuriser un chantier, le recours à des caméras de surveillance est une solution efficace… mais qui a ses limites. « La nuit, la caméra sert à faire de la levée de doute en détectant les mouvements sur un chantier, explique Norbert Sartor, directeur général adjoint de Prodomo, entreprise spécialisée dans la protection électronique des chantiers de construction (8 millions de chiffre d’affaires en 2013). Avant d’appeler les forces de l’ordre, vous devez vous assurer qu’il y ait bien un intrus sur le chantier. Or les caméras que l’on trouve majoritairement sur le marché s’appuient sur des détecteurs de mouvement sensibles à une multitude de facteurs : un intrus qui se déplace bien sûr, mais aussi une bâche ou un sac qui s’envole ! Surtout, ces détecteurs perçoivent des mouvements qui sont hors de portée du champ de la caméra. »
Détection des mouvements et de la chaleur. Afin de corriger ces défauts, Prodomo s’apprête à sortir une nouvelle caméra mi-mars. Pas encore baptisé, ce dispositif doté de la vision de nuit a une meilleure acuité que la gamme existante de Prodomo. « Cette nouvelle caméra aura une portée de 30 mètres de nuit, une distance supérieure à celle des détecteurs de mouvements, détaille Norbert Sartor. Cet équipement détectera aussi la chaleur de sorte à mieux analyser la nature du mouvement et déterminer s’il s’agit d’un sac plastique qui s’envole ou d’un voleur qui s’introduit sur le site. » Fixée sur un axe réglable à 360°, la caméra enverra également un message d’anomalie au PC de surveillance lorsqu’on tentera de la recouvrir d’un voile ou de la désorienter délibérément.
Fabrice Pouliquen
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