Dans certains endroits particulièrement bruyants ou dans des environnements hostiles, appeler des secours avec son smartphone est parfois impossible. Pour répondre à ce besoin, Novitact, une startup française, s’apprête à lancer les premiers bracelets vibratoires. En cas de besoin, il suffit simplement d’appuyer sur le bracelet »FeelTact ». « En retour, l’utilisateur recevra des vibrations qui lui indiqueront que sa demande a été reçue et combien de temps il lui faudra attendre pour recevoir les secours », indique Thibaud Severini, co-fondateur et président de Novitact, créée en octobre dernier près de Compiègne.
Université technologique de Compiègne. « A la différence des smartphones et autres montres connectées qui nous préviennent par une vibration de la réception d’un message, notre bracelet restitue de l’information vibratoire », fait valoir le dirigeant de Novitact qui joue sur les sensations tactiles autour du poignet. Selon leur intensité, leur localisation et leur fréquence, le porteur saura décrypter les réponses. « En pratique, on reçoit un nombre défini de messages mais les possibilités peuvent être infinies ». Les développements de ce bracelet ont été menés entre 2011 et 2013 au sein de l’Université technologique de Compiègne (UTC) qui a accueilli, dans son Centre d’innovation, Thibaud Severini en tant que porteur de projet. Le jeune dirigeant est d’ailleurs co-inventeur du brevet sur le bracelet vibratoire avec un enseignant chercheur du laboratoire Costech de l’UTC.
Commercialisation en 2015. Au plan financier, Thibaud Severini a levé des fonds sous forme de subventions et de prêts afin de réaliser les premiers prototypes de son bracelet qui fonctionne, comme une majorité d’objets connectés, de concert avec un Smartphone. « Nous cherchons désormais à bêta-tester notre produit auprès de grands comptes dans le secteur du BTP, transport, industrie ou des loisirs », confie le dirigeant qui compte trois autres personnes dans son équipe ainsi que des partenaires. Le bracelet »FeelTact » sera commercialisé début 2015. Des déclinaisons grand public sont envisagées, par exemple, pour le divertissement ou la domotique.
Eliane Kan
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