Grâce à sa technologie de micro packaging silicium, la start-up française Primo1D peut incorporer des puces RFID dans des fils textiles.
Le concept E-tread
Intégrer des étiquettes RFID, des processeurs, des capteurs ou des LEDs dans les matériaux sous forme de fils, tel est le défi que lance Primo1D, une start-up de six personnes, créée en août dernier à Grenoble.
Baptisée E-Thread, sa technologie consiste à encapsuler des microsystèmes électroniques, miniaturisés à l’extrême, dans des fibres pour tissus ou matériaux fibreux.
L’application principale est la traçabilité, notamment dans le domaine de la logistique informatisée, grâce à des étiquettes électroniques.
E-Tread en pratique
« E-Thread est tellement miniaturisée que nous pouvons inclure des circuits électronique dans un objet textile sans l’abîmer, explique Dominique Vicard, directeur général et CTO de Primo1D. En plus des fonctions d’inventaire et de gestion du stock des entreprises textiles, la technologie E-thread fait fonction d’anti-vol et anti-contrefaçon, puisque chaque objet dispose d’un numéro unique. »
Cousu dans un ourlet, il est impossible d’identifier visuellement le fil en tant qu’étiquette RFID. Il ne peut pas donc pas être retiré ou désactivé par des faussaires ou des voleurs. Sa durabilité permet au tag de résister aussi longtemps que le textile dans lequel il est tissé.
A quelle type d’entreprise peut profiter le produit de Primo1D
La start-up cible plus particulièrement les blanchisseries industrielles. « Ces entreprises louent et lavent du linge : draps d’hôtels, d’hôpitaux, etc. E-Thread facilite le tri, qui est une part importante de leur activité », affirme Dominique Vicard.
Cette technologie permet également d’insérer des LEDs dans les fils pour la décoration haut de gamme : tapisseries, tentures murales, etc.
Autre projet de Primo1D, d’ici trois ou quatre ans : créer un fil de capteurs afin d’inspecter l’intérieur des câbles mécaniques ou aéronautiques. « Le fil lirait de nombreux paramètres comme la température ou les vibrations », annonce le directeur général de Primo1D.
Caroline Albenois
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