Suite au renforcement des critères de sûreté après l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi au Japon, le Centre nucléaire de production d’électricité (CNPE) d’EDF à Dampierre-en-Burly (Loiret) a vérifié la parfaite étanchéité de la ligne de rejet des effluents générés par la production. Cette canalisation, en acier inox d’un diamètre de 160 mm et d’une longueur de 1 800 mètres, évacue notamment des eaux des circuits de refroidissement, après contrôle de leur propreté. Il est donc nécessaire de contrôler régulièrement la tuyauterie afin de vérifier l’absence de toute fuite vers l’environnement avant déversement dans la Loire.
Une cinquantaine de capteurs. Une équipe du Cetim (Centre technique des industries mécaniques) a soumis la canalisation au contrôle par émission acoustique. Il s’agit d’une technique de libération d’énergie sous forme d’ondes élastiques lorsque les fuites apparaissent. C’est une technique non intrusive, capable non seulement de détecter les fuites mais aussi de les localiser le long de la tuyauterie. L’émission acoustique est également utilisée pour détecter des fissures, des déformations, ou des corrosions dans des installations. Dans le cas de la ligne de rejet, une cinquantaine de capteurs a été installée le long de la tuyauterie.
Une tâche plutôt complexe, la canalisation étant en grande partie enterrée ou recouverte de lourdes dalles de béton. Après mise de la tuyauterie sous pression à 6 bars et vérification de la qualité de la détection avec une micro-fuite simulée, les spécialistes du Cetim se sont mis à l’écoute deux heures durant. Aucune fuite n’a été décelée. Le contrôle par émission acoustique s’est révélé économique, en comparaison du coût d’une interruption de service en cas de fuite.
Caroline Albenois
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