Les accidents impliquant des véhicules entre eux ou des véhicules et des piétons arrivent sur différentes zones géographique dans l’entreprise. En extérieur : sur les parking ainsi que sur les voies de circulation et d’accès. A l’intérieur des entrepôts, transpalettes et chariots élévateurs peuvent s’entrechoquer, voire percuter des personnes. Pour palier ce problème, la société Elan Cité propose aux entreprises d’équiper leurs voies de circulation des véhicules avec des radars pédagogiques. Ces équipements indiquent, avec une très grande rapidité d’affichage, la vitesse à laquelle circulent les véhicules. Objectif : sensibiliser les conducteurs pour qu’ils ralentissent.
De la chaussée à l’entreprise. « La fréquence d’affichage est réglée à une seconde. Ainsi le conducteur voit-il sa vitesse mise à jour quatre à cinq fois par seconde, explique Eric Cesbron, directeur d’Elan Cité (chiffre d’affaires 2013 : 3,5 millions d’euros ; 18 salariés) qui conçoit et fabrique des radars pédagogiques à Saint-Herblain (44). Jusqu’ici, ces équipements étaient surtout installés sur la voie publique, par exemple à l’entrée des communes ou à proximité des écoles. « Depuis un an ou deux, nous constatons une demande croissance de la part des entreprises privées », poursuit le patron d’Elan Cité.
Baisse de vitesse de 20% à 30%. A clientèle différente, problématique différente. En particulier, il faut compter avec les risques liés aux transpalettes et aux chariots élévateurs dans les entrepôts logistiques ou dans les ateliers de fabrication industrielle. « 90% des chariots élévateurs connaissent un accident grave dans leur durée de vie », souligne Raul Bravo, PDG de la start-up Balyo qui propose la moveBOX, un boîtier électronique capable d’automatiser le déplacement des chariots élévateurs. « A l’heure actuelle, la part d’équipement des entrepôts représente environ 10% de nos ventes, commente Eric Cesbron. Globalement, les entreprises, une fois équipées de radars pédagogiques, observent une baisse de vitesse de 20% à 30%, tous véhicules confondus. » Un argument qui a convaincu des clients, Elan Cité compte des entreprises comme Alcan (Péchiney), Nike ou PSA Peugeot Citroën. Il est encore trop tôt pour avoir une étude scientifique sur l’impact de la baisse de vitesse sur la réduction des accidents au travail. En revanche, les phénomène semblent intuitivement liés.
10% en R&D. Au plan technique, le radar est embarqué dans un caisson en polycarbonate pour lui conférer une grande résistance contre la corrosion, l’humidité et le vandalisme. Forte d’un investissement annuel de 10% en R&D, la société phosphore sur l’ergonomie, la supervision sur Web, les transmissions GPRS ainsi que sur la réduction des consommations électriques afin de développer des installations photovoltaïques.
Laura Garcia-Karras
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