Gérer les risques
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Risques industriels et environnementaux

Robots de secours : une opération grandeur nature à Sorgues

La Préfecture du Vaucluse vient d'organiser dernier un exercice de sécurité sur un site classé Seveso. Le but : inclure et tester un programme destiné à développer la technologie des robots d’intervention.

L’établissement Eurenco, fabricant d’explosifs à Sorgues (84), a fait l’objet d’un exercice obligatoire de sécurité. Ce PPI (Plan particulier d’intervention) concerne l’organisation des secours en cas d’accident très grave et dont les conséquences débordent ou risquent de déborder largement du cadre de l’usine.

Ce site présente en effet un risque industriel majeur qui peut entraîner des conséquences immédiates graves pour le personnel, les riverains, les biens et l’environnement. Afin d’en limiter la survenue et les conséquences, ce type d’établissement est donc soumis à la réglementation Seveso et à des contrôles réguliers.

SOS Robots. Cet exercice était également l’occasion de tester, dans le cadre du programme européen Darius et conjointement avec le Ceren ( Centre d’études et de recherches économiques sur l’énergie), le Sdis 84 (Service départemental incendie et secours) et la préfecture du Vaucluse, un projet européen destiné à développer la technologie des robots d’intervention dans les opérations de recherche et de sauvetage.

Deux plates-formes robotiques terrestres étaient présentes sur le site : Cameleon de la société Eca et Robovolc de chez BAE Systems. « Celui-ci était chargé d’approcher un bunker et de détecter des composés chimiques dangereux, comme le chlore, à l’aide de son capteur à source nucléaire, explique le Colonel Claude Picard, directeur du Ceren. Ce robot est également utile pour l’étude et l’exploration des volcans. » 

Pour sa part, Cameleon est entré dans le bunker et l’a cartographié. Les données étaient transmises en direct au PC opérationnel. « Il a ensuite repéré l’emplacement de la victime. Puis il est allé chercher du secours et a guidé les équipes à l’intérieur du bunker jusqu’au faux blessé », reprend le Colonel Picard.

Caroline Albenois

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