Elaboré aux États-Unis par Sy-Klone et distribué en France par Moteurope, le procédé Respa offre une qualité de l’air inconnue à ce jour aux cabines d’engins qui évoluent en milieu de poussières toxiques. « Grâce notamment au ventilateur du « Respa » , un vortex (tourbillon) est créé afin d’éjecter les particules les plus grosses – d’une dimension supérieure à 5 microns – hors de l’habitacle, explique Patrick Della Chiara, directeur de Moteurope. Quant aux particules plus fines, elles sont filtrées. » Le Respa a d’ailleurs obtenu le 1er prix du concours des Châlons d’or innovation-sécurité le 1er septembre dernier dans le cadre de la 68ème Foire de Châlons-en-Champagne.
Ce procédé propose deux niveaux de filtration. Le premier porte sur les particules d’une taille supérieure à 1 micron. Le second pour les microparticules à partir de 0,3 micron (selon la norme HEPA 13 [High Efficiency Particulate Air]. A noter, cependant, le système traite uniquement les particules solides – et non pas les gaz.
En matière de prévention des risques liés aux inhalations toxiques, le Respa s’applique aux cabines des tracteurs agricoles et aux engins de BTP. Outre l’agriculture et le BTP, ce procédé concerne le secteur minier, le démantèlement nucléaire, la démolition, la foresterie, le désamiantage et les différentes activités de dépollution.
Le dispositif s’installe en option ou bien en série dans tous les habitacles et les espaces clos occupés par des machines évoluant en milieu pollué. La société Plaisance, constructeur de broyeurs forestiers, l’a ainsi intégré à ses cabines de ses engins depuis un an. « Le filtre est particulièrement utile lors du broyage de bois dangereux, reprend Patrick Della Chiara. comme par exemple, le recyclage des traverses de chemin de fer dont le bois est traité aux huiles lourdes et dont les poussières sont cancérigènes. »
Marlène Bourderon
Commentez