15, 6 jours par an en moyenne. C’est le taux d’absentéisme en 2013 révélé par une étude d’Alma Consulting Group. 67% des DRH et 68% des salariés affirment que la principale cause de cet absentéisme est l’état de santé du salarié. 1 Français sur 3 renonce aux soins par manque de moyens. Et, chaque année, près de 600 euros restent à la charge des ménages après remboursement de la Sécurité sociale et de la mutuelle. Une situation qui pourrait être facilement améliorée en investissant davantage dans la prévention. « Il s’agit de changer de modèle. Passer du tout curatif, au tout préventif », explique Vincent Daffourd, fondateur du dispositif Chèque Santé.
La start-up lance ainsi le premier titre prépayé dédié aux prestations de santé, sur le modèle des chèques restaurant. Financé par l’entreprise, le CE ou la collectivité, il est destiné aux salariés, agents ou bénéficiaires de ressources sociales. Les employeurs allouent un crédit consacré à la santé sur des prestations peu ou pas remboursées : ostéopathie, kinésithérapie, nutrition, diététique, chirurgiens dentistes, orthophonistes, psychologie, psychothérapie, spécialités médicales non conventionnées, dépassements d’honoraires ou prestations sur devis (dentaire, prothèses, orthodontie). « La santé des salariés, c’est la santé de l’entreprise ! argue le fondateur. Parfaitement intégré aux politiques RSE des entreprises, Chèque Santé constitue une alternative innovante et socialement responsable permettant de garantir une meilleure Qualité de Vie au Travail (QVT) et une véritable politique de Prévention Santé en Entreprise (PSE). »
Mode d’emploi. L’entreprise désirant investir dans la bonne santé et le bien-être de ses salariés adhère au dispositif. Elle ouvre ensuite un compte individuel et nominatif à chacun de ses collaborateurs du montant de son choix. Que le salarié ne s’attende pas à recevoir son carnet chaque mois à l’instar des chèques restaurant. Chèque Santé est un crédit dématérialisé pour éviter pertes, vols ou détérioration.
Commercialisé depuis le 1er septembre, plusieurs centaines de demandes d’entreprises ont déjà été prises en compte, pour un montant moyen de 150 euros/an/salarié. « Les dirigeants ne s’y trompent pas. Une meilleure santé au travail, c’est aussi un personnel plus productif, une réduction de l’absentéisme et donc une baisse des coûts et un meilleur respect des délais, précise Vincent Daffourd. Sans oublier une meilleure image de l’entreprise et donc une plus grande attractivité de l’entreprise auprès des partenaires, clients et personnels. » Les salariés pourront commencer à utiliser leur chèque dès le 2 janvier 2015 auprès des milliers de professionnels, diplômés d’Etat, associés au dispositif, partout en France.
Caroline Albenois
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