Entrepreneur, créateur, responsable. « Ces trois valeurs animent le groupe Colas et sont les fondements sur lesquels reposait le projet des nouvelles tenues de travail », lance Jean Lalo, directeur des achats France de Colas, un des leader français des travaux publics. Ces tenues sont composées de matières premières écologiques : 65% de coton biologique et équitable du nord-Mali et 35% de polyester recyclé. « Le coton a été cultivé par environ 2.000 producteurs maliens qui ont perçu salaires et primes correspondant à la démarche sociale et environnementale labellisée Fairtrade/Max Havelaar, une association de solidarité internationale », précise Jean Lalo.
Sécurité, design, modernité. Coupe mixte, dos couvre-reins, genoux et manches préformés, poches genoux hydrofuges, matières anti-UV, teinture certifiée, haute visibilité… Les nouvelles tenues, bientôt portées par les 30.000 collaborateurs de Colas en France, en Suisse et en Belgique, répondent à des contraintes spécifiques. « Suite à une enquête de terrain, nous nous sommes rendu compte que nos anciens vêtements étaient un peu »vintage », sourit le directeur des achats. Ils dataient en effet des années 2000. Nous avons alors sélectionné le cabinet de design Ex Nihilo pour étudier les besoins de nos employés. » Celui-ci a ainsi pris en compte les conditions de travail sur les chantiers et dessiné les vêtements. Les nouvelles tenues renforcent le confort et la protection contre les risques et les contraintes météorologiques des travailleurs, tout en véhiculant une nouvelle image.
Le Trophée des achats responsables a été complété le 3 octobre, par l’obtention du label Janus de l’Industrie 2014. Les tenues ont cette fois été primées pour la modernité de leur design et pour leurs caractéristiques techniques et ergonomiques, à l’unanimité du jury. Sont distingués l’intention du concepteur, la valeur éthique de l’objet, son apparence, les matériaux employés et l’intérêt pour l’usager. « Déjà deux récompenses pour notre projet… Espérons que ce ne soit qu’un début ! », conclut Jean Lalo.
Caroline Albenois
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