Depuis 1990, le nombre d’accidents oculaires survenus sur le lieu du travail a chuté de 40% pour les accidents avec arrêt et de 50% pour les accidents ayant entraîné une incapacité permanente (AT-IP) (Source Institut national de recherche et de sécurité-INRS). Les derniers chiffres disponibles (2004) indiquent cependant 18.846 accidents oculaires avec arrêt en France. D’innombrables dangers guettent l’œil en milieu industriel et la fragilité de cet organe rend toute lésion potentiellement dangereuse. Dans ce contexte, des lunettes mal adaptées, car mal réglées ou bien des lunettes inconfortables qui font mal et glissent avec la transpiration, sont une source d’accidents oculaires. Les lunettes 3M SecureFit 400 cherchent à améliorer ces trois points.
Tout d’abord, elles sont de taille unique et s’adaptent à la plupart des visages. Deux années de développement ont été nécessaires pour les mettre au point à partir de l’analyse en 3D des crânes et visages de 600 personnes. Pour couvrir tous les types de visage (caucasien, africain et asiatique), leur dessin n’a pas été calculé par rapport aux mesures moyennes, mais par rapport aux extrêmes. Un exemple : le design de la forme de l’oculaire (partie transparente). « Si vous avez les yeux très rapprochés, toutes les lunettes vous protégeront. Mais si vos yeux sont très écartés, il faut que la forme de l’oculaire soit très large », explique Martial Bouvin, ingénieur au service technique pour la protection oculaire de 3M. Le départ des branches des lunettes est donc situé loin en arrière du nez. L’expérimentation en laboratoire a conduit à conclure à une protection de 95% des personnes par rapport aux données anthropométriques.
Autre facteur de sécurité, le confort. A l’instar de l’oculaire, les branches des lunettes ont été dessinées en fonction des données anthropométriques. Résultat, trois petites ouvertures et un léger relief sont situés au niveau de la tempe. Cette configuration entraîne l’auto-ajustement des branches et la diffusion de la pression – ce qui supprime la sensation d’avoir la tête serrée, voire des douleurs au dessus de l’oreille. Les branches sont souples et peuvent être plaquées sur les tempes. La compatibilité avec le port d’équipements de protection auditive en est renforcée, car les écarts laissant passer les sons sont fortement réduits. Par ailleurs, l’oculaire en polycarbonate absorbe 99.9% des UVA et UVB, conformément à la norme EN166:2001.
Dernier point, ces lunettes très légères (19 g) ne glissent pas. Des inserts souples et agrippant, placés de chaque côté du pont nasal et à l’intérieur des branches les maintiennent en place. Et ce, même en atmosphère humide, ou en cas de transpiration. Enfin, le design de cet équipement a été travaillé pour lui donner un look tendance attractif.
Marlène Bourderon
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