Désormais, robotique et surveillance sont appelées à faire bon ménage. En témoigne le robot mobile de télésurveillance K5 de la start-up californienne Knightscope basée à Mountain View au cœur de la Silicon Valley. A côté du patrouilleur français e-vigilante d’EOS Innovation pour entrepôts logistiques, le K5 fait carrément figure de poids lourd : 136 kg de masse pour 1,5 m de hauteur et 91 cm de diamètre à sa base ! Côté sensoriel, ce rondier embarque un panoplie ultra complète de capteurs : microphones, GPS, balayage laser, radar, caméras vidéo HD pour une vision à 360° ainsi qu’une caméra de reconnaissance des plaques minéralogiques, des capteurs infrarouges et des capteurs météo et environnementaux (pression barométrique, CO2, température…). Dotés de moteurs électriques, K5 affiche une autonomie confortable de 24 h et se montre capable de communiquer en WiFi ou par téléphonie mobile.
Algorithmes de prédiction. Sans donner plus de détails, Knightscope affirme embarquer dans son robot mobile des algorithmes de prédiction et d’analyse en temps réel qui, à terme (on ne sait pas quand), sont destinés à réduire la criminalité de moitié. A cela s’ajoute des fonctionnalités »d’engagement social », c’est-à-dire une capacité à comparer les données acquises sur le terrain avec celles du Big Data stocké dans le Cloud afin d’identifier des facteurs de risque potentiel. Comme la présence d’un déliquant sexuel à proximité d’une école. A cela s’ajoute le bouton d’alerte que les passants peuvent actionner pour appeler à l’aide et entrer en communication avec un centre de télésurveillance. Si une personne tente d’immobiliser ou de renverse le KR, celui-ci déclenchera une alarme, prendra des vidéos…
La start-up californienne vise le marché le plus large possible : rondes en extérieur sur les parkings, autant qu’en intérieur dans les entrepôts ou les parkings sous-terrains des entreprises, écoles et administrations. Bien sûr, Knightscope cible également les sociétés de sécurité. A la différence d’Eos Innovation, Knightscope a fait le buzz sur le site de Crowdfunding Equity (financement participatif) SeedInvest qui centralise des investisseurs en capital. Résultat la start-up a pu fabriquer une demie-douzaine de prototypes.
Erick Haehnsen
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