Haut de 1,5 mètre pour 136 Kg, son allure ressemble à celle du robot de Star Wars, le célèbre R2D2. Equipés d’un grand nombre de capteurs et de quatre caméras, les robots K5 voient, entendent, ressentent, sentent, et amassent ainsi des tonnes de données en temps réel, traitées au travers d’un moteur d’analyse prédictive. Cinq de ces drôles de robots patrouillent déjà la Silicon Valley en Californie, pour aider les policiers à réduire la criminalité.
Regrouper toutes les données. Si elle détecte une activité suspecte (cri, senteur anormale, etc.), la sentinelle de silicium émet une alerte et enregistre un maximum d’informations. Et elle ne laisse rien au hasard : caméra thermique, caméra infra-rouge, le robot sait aussi mesurer les changements de température, calculer la vitesse d’objets et de personnes, et reconstruire une carte en 3D de son environnement. Son scanner lit et enregistre près de 300 plaques d’immatriculation par minute. A court terme, il devrait aussi être équipé de la technologie de reconnaissance faciale.
Son inventeur, William Santana Li, espère ainsi réduire la criminalité de 50% dans les zones que le K5 surveille : centres commerciaux, bureaux, zones urbaines, stades, aéroports, écoles, etc. Mais bien loin de remplacer les emplois, le robot constitue une aide précieuse pour les gardiens de sécurité en chair et en os. « Pour sept machines, trois employés sont nécessaires pour gérer le dispositif et analyser les données », explique William Santana Li. Alors que la sécurité est l’application la plus évidente, Knightscope envisage diverses applications, de l’analyse détaillée du trafic à des inspections d’usine.
Caroline Albenois
Commentez