L’office de police intergouvernemental Europol, les forces de l’ordre françaises ainsi que six autres pays (Royaume-Uni, Estonie, Roumanie, Lettonie, Italie et Norvège) ont œuvré conjointement pour mettre la main sur quinze hackers. Jean-Pierre Carlin, directeur Europe du sud de LogRhythm, éditeur américain de logiciels de sécurité informatique basé dans le Colorado (Etats-Unis) et dont le siège social en France se trouve à Neuilly-sur-Seine (92), se félicite de cette collaboration transfrontalière. « Cette arrestation montre que nous sommes en train de rattraper notre retard sur les pirates informatiques, affirme-t-il. Nous disposons de davantage d’outils pour détecter l’origine des attaques et nous sommes capables de les tracer. Partager l’intelligence au-delà des frontières est la clé absolue. »
Coopération inégale. Car, jusqu’à présent, les forces de l’ordre détectaient les malware et les chevaux de Troie sans remonter à la source. Les hackers bénéficiaient donc d’un anonymat total. « Puis, la collaboration entre les pays s’est peu à peu tissée, ajoute Jean-Pierre Carlin. Mais tous les Etats ne coopèrent pas de la même façon. Les pays européens adhérents d’Europol travaillent main dans la main, mais pour les Etats-Unis et les états asiatiques, la donne est différente. »
Cependant, des opérations comme celles-ci ne peuvent être un succès que si les bonnes informations sont mises à disposition. Les organisations ont un rôle à jouer, celui d’assurer leur propre protection. « Toutes les entreprises doivent garantir la surveillance de la moindre activité sur leur réseau en temps réel, précise le directeur Europe du sud de LogRhythm. Avec une visibilité accrue, les comportements anormaux sont identifiés immédiatement et les informations collectées sont partagées avec les autorités pour arrêter les criminels. C’est la fonction de notre produit d’analyse LogRhythm Security Analytics. »
Caroline Albenois
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