Lutter contre les cancers professionnels est une des priorités du médecin du travail. Dans ce contexte, l’identification des composés cancérogènes en est évidemment la première étape, la seconde étant l’information et la formation des sujets exposés et de leurs employeurs. Dans le but, si possible, de supprimer le risque, sinon de minimiser l’exposition et vraisemblablement ses conséquences, tant par des mesures de prévention techniques, collectives et individuelles que par l’optimisation des gestes professionnels. La deuxième étape est nécessairement épidémiologique, pour compléter les données existantes, en particulier sur les produits des groupes 2A et 2B.
Le lecteur trouvera ainsi dans ce document la traduction des listes résultant du travail des groupes d’experts Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) réunis jusqu’en octobre 2014 (jusque la monographie 111 incluse). Ces listes concernent :
– le groupe 1 (cancérogènes),
– le groupe 2A (probablement cancérogènes),
– le groupe 2B (peut-être cancérogènes).
La plupart des listes du CIRC sont accompagnées des agents, des circonstances d’exposition antérieures et/ou actuelles les plus fréquentes. Sont également mentionnés les synonymes les plus utilisés, les noms commerciaux pour les médicaments vendus (ou ayant été vendus) en France, les formules chimiques développées pour les arylamines (amines aromatiques), ainsi que les numéros de tableaux de maladies professionnelles cancéreuses (MP…).
Le Dr Bernard Fontaine avertit que ce document ne saurait être considéré comme une publication officielle du CIRC ou de l’Organisation mondiale de la Santé. L’auteur remercie à l’avance les lecteurs qui lui adresseront des remarques sur ce document, ainsi que les médecins qui voudront bien lui préciser le nombre de salariés qu’ils surveillent, exposés à tel ou tel produit.
Enfin, ce document ne saurait prétendre à l’exhaustivité. En effet, d’une part, n’y figurent pas le groupe 3 du CIRC. Lequel concerne les agents ou groupes d’agents, mélanges, circonstances d’exposition qui sont actuellement inclassables en ce qui concerne leur cancérogénicité pour l’homme, ainsi que le groupe 4, ne comprenant qu’un seul agent considéré comme probablement non cancérogène pour l’homme ; d’autre part, d’autres organismes, dont la Commission européenne, ont également élaboré des classifications de cancérogènes,
comportant quelques différences avec celle établie par le CIRC : il sera utile de s’y référer, en particulier en ce qui concerne les phrases de risque devant figurer sur l’étiquetage réglementaire (R45, R49, R40, et en étiquetage SGH H350, H350i et H351.
Erick Haehnsen
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