La multiplication des vols d’engins de chantier, d’objets et de tout autre marchandises de valeur tire le marché des solutions d’identification vers le haut. Parmi les acteurs de ce marché, Ela Innovation proposent des puces RFID (identification par radiofréquence) actives qui permettent à tout moment d’être alertés lorsqu’elles sortent d’une zone surveillée par des antennes enfermées dans des lecteurs dédiés. « Nos lecteurs peuvent identifier des puces jusqu’à une centaine de mètres, et même si elles sont embarquées dans des camions », fait valoir Pierre Bonzom, fondateur et dirigeant d’Ela Innovation, concepteur et fabricant de tags.
Basée à Montpellier, cette PME d’une quinzaine de personnes distribue ses produits auprès d’intégrateurs qui se chargent de les déployer chez le client final. Dotés d’un capteur de mouvements, les tags d’Ela Innovation intéressent de multiples applications. A commencer bien sûr par la prévention des vols dans les entrepôts, usines, musées, etc… Dans tous ces cas, le lecteur peut être couplé à d’autres dispositifs. Comme une caméra de vidéosurveillance qui déclenchera automatiquement l’enregistrement d’images ou une barrière qui empêchera la sortie du véhicule litigieux. Autre exemple d’application de ces tags RFID, la protection du travailleur isolé dans des zones à risque. En cas d’accident, le lecteur de puce pourra indiquer le nombre de personnes qui se trouvent sur les lieux afin d’envoyer des secours.
On s’en doute, les lecteurs ne détectent que les tags qui auront été préalablement enregistrés dans leur base de données. « Cette opération peut d’ailleurs être faite par nos soins dans le cadre de notre service de maintenance », indique le dirigeant qui a vu son chiffre d’affaires presque doubler entre 2013 et 2014, passant de 600.000 euros à 1 million d’euros. De quoi autofinancer sa propre R&D. L’équipe comptera bientôt une seizième personne. « Nous comptons sortir des marchés de niche et nous orienter de plus en plus vers les objets connectés », prévoit Pierre Bonzom qui espère aussi intensifier ses développements à l’international. Après avoir conquis les zones européennes, notamment en Allemagne, Italie et Espagne, la PME cherche à s’implanter notamment en Turquie, en Russie et au Maghreb.« Notre stratégie consiste à nouer des contrats avec des distributeurs qui se chargeront de vendre nos produits auprès de leurs intégrateurs », explique le dirigeant. Pour autant, l’entreprise prévoit de faire entrer des investisseurs dans son capital d’ici 3 ans afin de conquérir le continent nord américain en y créant une filiale.
Eliane Kan
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