Initié en avril 2012 par l’ European Technology Platform on Industrial Safety (ETPIS) dans le cadre du 7ème programme-cadre de l’Union Européenne, à savoir un ensemble de programmes de financement créés par l’Europe pour encourager la recherche européenne dans le domaine des activités industrielles à risque, le projet ERA-NET SAF€RA (budget : 1,5M€) devait s’arrêter le 31 mars dernier au terme de 3 ans de coopération. C’était sans compter la bonne volonté de 19 participants qui, après avoir présenté leurs travaux lors du 3ème symposium SAF€RA, qui a réuni 115 participants de 18 pays européens les 9 et 10 février derniers à Paris, ont décidé de jouer les prolongations. En pratique, cette décision a été prise sous l’égide de l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris), qui a pour mission de contribuer à la prévention des risques que les activités économiques font peser sur la santé, la sécurité des personnes et des biens, et sur l’environnement. L’organisation, qui emploie 589 salariés, était également en charge d’accompagner la fin annoncée du programme européen.
Nouvel appel à projets. Concrètement, la durée sur laquelle s’étend l’accord n’a pas été communiquée. Seul son objectif est rendu public, lequel vise à pérenniser « la vision commune de la recherche, la communauté d’acteurs scientifiques et le dialogue entre les parties prenantes que le projet SAF€RA a commencé à construire. » Par ailleurs, il continue de s’appuyer sur les ERA-NET, un ensemble de méthodes Bottom-Up utilisées par la Commission européenne afin de déléguer la coordination des programmes de recherche. En outre, il poursuit toujours ses deux objectifs principaux : d’un côté, la construction d’un réseau de recherche européen durable. De l’autre, le montage d’appels à propositions de recherche. Parmi les plus ambitieux de ces projets, citons le projet Stars qui s’intéresse à la prise en compte de la dimension socio-technique dans l’évaluation réglementaire des risques industriels. Le projet Hazpred, qui traite de l’utilisation des méthodes prédictives pour déterminer les propriétés de décomposition des substances. Ou encore le projet Saphedra, qui a pour ambition de construire une plate-forme européenne d’évaluation des modèles de prédiction des effets des phénomènes dangereux générés par de nouveaux matériaux, procédés ou technologies. Suite à cet accord tout juste signé, un nouvel appel à projets pourrait voir le jour en 2016.
Voici la liste des partenaires qui ont signé l’accord de consortium SAF€RA
– Allemagne : Eu-Vri.
– Espagne : Osalan, INSHT.
– Finlande : Fioh, FWEF, Tukes.
– France : Ineris, ministère chargé de l’Ecologie (MEDDE), FonCSI.
– Grèce : Demokritos.
– Italie : Inail.
– Pays-Bas : TNO, Rivm, ministère des Infrastructures et de l’Environnement (IenM), ministère des Affaires Sociales et de l’Emploi (MINSZW).
– Pologne : CIOP-PIB.
– République Tchèque : Cz-TPIS.
– Serbie : ministère d’Education, des Sciences et du Développement Technologique (MESTD).
Guillaume Pierre
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