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Santé et qualité de vie au travail

Delta Neu veut doubler ses ventes à l'export d'ici 5 ans

Le spécialiste du traitement d'air pour les ateliers industriels a ouvert 5 filiales dont une récente à Shanghai (Chine) où il a bon espoir de gagner des parts de marché car il est le seul compétiteur à revendiquer une offre complète allant de la conception des installations à la formation en passant par l'installation des équipements.

L’amélioration de la qualité de l’air intérieur pour diminuer les risques de maladies respiratoires des employés devient une préoccupation mondiale. En témoigne, l’entreprise française Delta Neu, concepteur, fabricant et installateur de systèmes de traitement de l’air pour les ateliers industriels. Des équipements conçus aussi bien pour accroître l’efficacité des processus de fabrication industriels que pour améliorer les conditions de travail des salariés.

L’entreprise est issue du groupe Neu, fondé il y a presque cent ans par Henri Neu. « Nous comptons 155 salariés en France où nous sommes installés à La Chapelle d’Armentières (Nord )», indique Christophe Benjamin, le directeur commercial France de Delta Neu. En 2014, le chiffre d’affaires de cette PME s’est élevé à 45 millions d’euros (idem en 2013) dont 7% sont consacrés à la R&D. « Au plan commercial, le début de l’année a bien démarré grâce notamment à l’aéronautique », confie le directeur commercial qui compte Airbus parmi ses grands clients. Pour autant, l’entreprise ne compte pas uniquement sur le marché français pour se développer. « 30% de notre activité sont déjà réalisés à l’export », poursuit le directeur qui prévoit de doubler cette part d’ici 5 ans.

Outre ses 11 agences commerciales implantées en France et son réseau d’agents répartis partout dans le monde, Delta Neu a créé 3 filiales en Europe, une au Maroc et plus récemment une cinquième en Chine, à Shanghai. Les dirigeants français ont bon espoir de gagner des positions sur le marché chinois. « Nos concurrents sont de plus petite taille et ne délivrent pas de solution globale. A la différence de notre offre qui, pour sa part, s’étend jusqu’à la maintenance des installations et la formation des équipes », fait valoir Christophe Benjamin. En matière de formation, l’entreprise a effectivement de solides atouts puisqu’elle dispose de son propre centre de formation aux techniques de l’air ainsi que d’un centre d’essais inauguré en juin dernier. C’est d’ailleurs là-bas qu’a été testé le Poluclean, son dernier dépoussiéreur compact pour processus discontinu.

Autonome car il est équipé notamment de son propre ventilateur, cet équipement aspire les poussières en continu. Doté d’un filtre autonettoyant, il est facile à déplacer et à brancher sur une prise électrique. Ce dépoussiéreur correspond à des besoins ponctuels dans l’agroalimentaire, la chimie ou les secteurs industriels, sachant qu’il filtre les poussières alimentaires, de plastique, bois, carbone, composite ainsi que des produits de nature explosive.

Eliane Kan

La mauvaise qualité de l’air coûterait de 0,1 à 1,8 milliard d’euros par an

L’exposition à la pollution de l’air est facteur d’asthme, bronchite aigüe ou chronique, cancers des voies respiratoires et Broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO). La mauvaise qualité de l’air extérieur n’est pas la seule responsable de ces pathologies qui sont aussi liées à plusieurs autres facteurs comme le tabac, la mauvaise qualité de l’air intérieur mais aussi la surexposition professionnelle aux fumées, poussières, gaz et produits chimiques.
Outre leur toxicité, cette mauvaise qualité de l’air facilite l’installation virale ou bactérienne. La surexposition professionnelle serait responsable de 15% des BPCO aux USA contre 10% en France du fait d’une meilleure protection des travailleurs et une importance moindre des industries minières.
Ces statistiques proviennent d’une étude publiée dans l’édition d’avril 2015 de la revue du Commissariat général au développement durable. Intitulé « Estimation des coûts pour le système de soins français de cinq maladies respiratoires et des hospitalisations attribuables à la pollution de l’air », ce rapport estime la facture annuelle entre 0,1 et 1,8 milliard d’euros.

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