« Le burn-out pourrait concerner 3,2 millions de salariés en France. En général il se termine par une dépression nerveuse, voire, dans les cas les plus dramatiques, par un suicide. C’est donc suffisamment important pour qu’on s’y penche », martelait le député PS Benoît Hamon, la semaine dernière sur France-Inter. Ce constat l’avait poussé récemment à déposer plusieurs amendements au projet de loi de dialogue social à l’Assemblée nationale. « Ce que nous voulons, c’est que quand la dépression est aussi évidemment liée à l’organisation du travail, elle soit reconnue comme maladie professionnelle, donc financée et prise en charge par les entreprises. Ce qui sera une bonne manière de les inciter à prévenir le burn-out plutôt que de se contenter de dire comme aujourd’hui que le burn-out peut être lié à la sphère privée. »
D’après l’AFP, ces amendements ont été jugés irrecevables, mardi 26 juin dernier, notamment par Gilles Carrez (UMP), le président de la Commission des finances de l’Assemblée. Estimant qu’ils entraîneraient des charges publiques supplémentaires. En réaction à ce refus, le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis a proposé hier, que son parti « travaille à une proposition concrète » sur le burn-out, et qui serait « plus solide » qu’un amendement. Dans le cadre de ce projet, le premier secrétaire s’est engagé à ce « qu’il y ait chaque mois des cahiers de la présidentielle qui abordent un sujet majeur tout au long de l’année 2016 » et qui pourrait être portés par Benoît Hamon.
Pour en savoir plus sur ce phénomène de société, vous pouvez lire le livre J’arrête de m’épuiser ! – comment prévenir le burn-out de Marlène Schiappa, fondatrice du réseau et blog « Maman travaille », auteure, adjointe au maire du Mans, et de Cédric Bruguière, manager de carrières dans une grande entreprise. Collection dirigée par Anne Ghesquière.
S.K.
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