Après la SNCF, c’est au tour du constructeur Airbus Helicopters – qui avait suivi le projet depuis ses balbutiements, de se laisser tenter par l’exosquelette de la startup marignanaise ErgoSanté. Au nom évocateur de Shiva Exo, ce dispositif a été conçu pour soulager les opérateurs industriels dans leurs activités physiques et réduire le risque de troubles musculosquelettiques (TMS).
Soulager les parties du corps trop sollicitées
Il s’agit d’un exosquelette passif, c’est-à-dire que le dispositif fonctionne mécaniquement, sans batterie ni moteur. Fruit de trois années de recherche et développement, il a été pensé pour prévenir les traumatismes de l’épaule, du dos et du coude qui résultent du port de charges lourdes bras levés. Pour atténuer les effets sur ces parties du corps, l’appareil redirige le poids et les contraintes mécaniques sur les hanches, plus robustes, à la manière des porte-bébés Manduca.
Des matériaux composites pour diminuer la pénibilité
A l’origine, Shiva Exo est né d’un partenariat d’innovation à hauteur d’un million d’euros avec la SNCF deux ans auparavant. Mélange d’impression 3D et d’usinage, le modèle se constitue à 90% de matériaux composites qui en font un dispositif léger à porter. Dès le départ, le projet retient l’attention d’Airbus, également basé à Marignane, dans le Gard (30). Aujourd’hui, concepteur d’hélicoptère, le constructeur vient de passer une première commande à la startup de l’économie sociale et solidaire. Après une phase de test, le partenariat devrait déboucher sur une commande plus volumineuse. Pour rappel, le marché des exosquelettes devrait atteindre 2,8 milliards de dollars à l’horizon 2023.
Ségolène Kahn
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