Gérer les risques
Aujourd'hui et demain

Risques industriels et environnementaux

L'Ineris et le Cerema signent une alliance pour 5 ans

Avec cette convention qui a été signée le 11 septembre par Raymond Cointe, directeur général de l’Ineris, et Bernard Larrouturou, directeur général du Cerema, les deux grands noms de l'expertise gagnent en marge de manœuvre afin de soutenir les acteurs du développement des territoires dans la gestion des risques du sous-sol, la sécurité industrielle et environnementale.

De nos jours, les activités industrielles et technologiques sont telles que les risques qui en découlent nécessitent une attention accrue. Inondations, mouvements de terrain, risques sismiques ou littoraux, feux de forêts… sont autant de menaces pour nos infrastructures. Quant à l’explosion de l’usine AZF à Toulouse qui a conduit le Parlement à voter la loi du 30 Juillet 2003, cet événement funeste n’est pas sans rappeler l’étendue catastrophique que peut produire un accident industriel à savoir la combustion, les émanations toxiques ou encore pollution des sols.
C’est dans ce contexte que Raymond Cointe, directeur général de l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris), et Bernard Larrouturou, directeur général du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) viennent de signer le vendredi 11 septembre, un partenariat afin de conjuguer leurs efforts en termes d’expertises, d’analyse et de prévention des risques naturels, environnementaux et industriels. Ce partenariat bénéficiera de la capacité d’expertise de l’Ineris dans le cadre de la gestion des risques industriels vis-à-vis des populations et de l’environnement et de l’étendue et la qualité des relations avec les collectivités territoriales et les services publiques locaux du Cerema. Cela fait déjà vingt ans que les équipes de l’Ineris et du Cerema travaillent au coude à coude dans les domaines des risques naturels liés aux cavités souterraines (dans le cadre du Plan national Cavités), la protection des sédiments marins et des bâtiments.
Pour ces deux instituts, il s’agit aujourd’hui d’étendre et d’officialiser leur partenariat aux risques industriels en combinant les expertises de chacun. Au programme de cette convention de partenariat, trois thématiques ont été fixées par le ministère de l’Ecologie et le ministère du Logement, de l’Egalité des Territoires et de la Ruralité dont dépendent les deux organismes. A commencer par la sécurité environnementale, c’est-à-dire les risques chroniques et  »environnement-santé » qui concernent les populations riveraines d’un site à risque. L’objectif y est de surveiller et d’évaluer la qualité de l’air extérieur, mais aussi le traitement des déchets. Vient ensuite la gestion des risques terrestres et des  »mouvements de terrain » qui sont susceptibles d’entraîner des effondrements de cavités, ou encore des éboulements de versants rocheux. Enfin, la prise en compte des risques technologiques s’effectuera par la mise en œuvre des Plans de prévention des risques technologiques (PPRT).
Prévu pour durer 5 ans, ce partenariat sera l’occasion pour les deux organismes de conjuguer leurs performances et leurs ressources afin de réaliser des études techniques, conduire des projets de recherche, soutenir les acteurs politiques publics, ou encore développer de nouvelles méthodes d’analyse des risques. Une campagne d’information est notamment prévue auprès des collectivités territoriales, des acteurs économiques et représentants politiques afin de les avertir des risques naturels, environnementaux et industriels par le biais de nouvelles formations et diffusion des connaissances.

Ségolène Kahn

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