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Sûreté et sécurité

L'éditeur français Azur Soft veut limiter les fausses alertes pour aider les télésurveilleurs à gagner en productivité

L'entreprise niçoise a noué un partenariat avec Digital Barriers afin d'intégrer dans ses solutions un algorithme auto-apprenant qui sait qualifier les événements tout en facilitant l'identification des intrus.

90% des fausses alarmes proviennent des détecteurs de mouvements situés à l’extérieur des sites. Une véritable perte de temps pour les télésurveilleurs ! Néanmoins, cette situation devrait s’améliorer. Et ce, grâce au partenariat noué entre Azur Soft, un éditeur français de logiciels de sécurité destinés au secteur de la télésurveillance, et Digital Barriers, une entreprise spécialisée dans les technologies de surveillance. Installée au Royaume-Uni, cette dernière vend partout dans le monde des solutions analytiques de vidéo intelligente.

Les développements sont assurés par une équipe de 7 docteurs en analyse d’images basés en France, à Sophia-Antipolis. « Digital Barriers a développé un algorithme auto-apprenant qui sait qualifier les événements avant de les transmettre à nos logiciels de gestion des alertes », résume Marc Vaillant, le nouveau PDG d’Azur Soft qui intègre cette technologie dans son logiciel de supervision d’alarmes.Baptisé Horus, ce dernier reçoit, décode, traite les événements et les présente aux télésurveilleurs. Si l’algorithme développé par Digital Barriers détecte un personne indésirable ou un animal, il va envoyer l’image en détourant l’intrus de manière à faciliter son identification par les télésurveilleurs. Une profession qui s’emploie à réduire les coûts en améliorant la productivité de ses opérateurs grâce notamment aux rondes virtuelles lesquelles consistent à passer automatiquement d’une caméra à une autre.

« Autre point fort de la technologie développée par Digital Barriers, elle comprime l’image au niveau de la caméra, ce qui évite d’encombrer le réseau », fait valoir le PDG d’Azur Soft qui fournit des solutions logicielles de sécurité, d’accès et de gestion des informations au marché de la télésurveillance. Pour cet éditeur basé à Nice, l’intégration de l’analyse vidéo intelligente apporte un avantage concurrentiel à son logiciel Horus qui compte plus de 300 installations en France. « Azur Soft est présent sur le marché depuis 1986 », rappelle Marc Vaillant, ancien président de Bee Ware, un éditeur de sécurisation des applications Web.

Ce dernier est arrivé cette année au poste de PDG afin de renforcer l’équipe d’Azur Soft, à la faveur de l’entrée dans son capital d’Ixo Private Equity en décembre dernier. Le fonds d’investissement a injecté 3,5 millions d’euros dans l’entreprise qui réalise en 2014 un chiffre d’affaires de 3,5 millions d’euros (idem pour 2013) avec 17 personnes. L’arrivée de cet investisseur a contribué à l’embauche de 7 personnes supplémentaires. Azur Soft prévoit d’accroître ses efforts sur la vidéo et l’ergonomie des interfaces utilisateurs en misant sur l’innovation. Cette mission est confiée à Joel Jacob, le fondateur de l’entreprise qui sera entouré de nouvelles recrues. « D’ici la fin de l’année, nous aurons des nouveautés à annoncer », prévient le PDG. 

Eliane Kan

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