Le survol illégal de drones au-dessus de bases militaires, centrales nucléaires et autres sites sensibles a mis à jour la nécessité d’identifier et de neutraliser les intrus. « Ce marché devrait peser d’ici cinq ans entre 500 millions et un milliard d’euros », estime Wilfrid Rouger, le fondateur et directeur général de Seolane une PME française créée en 2007 à Maisons-Laffitte (Yvelines).
Constituée d’une dizaine de personnes, l’entreprise est spécialisée dans l’intégration de systèmes de détection de signaux et de géolocalisation pour le transport et la sécurité. Le mois dernier, elle a remporté la première édition du concours Startup Challenge organisé le mois dernier par le salon Milipol, dédié à la sûreté des Etats.
Le prix récompense sa solution Dronelnt qui détecte, caractérise, traque et neutralise les drones malveillants avec une station fixe au sol. En cas de survol illégal d’un site, cette dernière va détecter la signature électromagnétique du drone et le localiser par radiogoniométrie. Une technique qui recourt à plusieurs capteurs pour localiser la position du drone par triangulation.
Drone fourni par Eca. « Nous avons lancé ce développement technologique il y a deux ans », indique Wilfrid Rouger. Ce dernier a noué un partenariat avec le groupe Eca qui fournit un drone d’intervention. Fonctionnant de concert avec la station au sol, ce dernier dispose d’une autonomie allant jusqu’à 1h30 selon le modèle. Pour identifier le pilote et le filmer, l’engin volant embarque une caméra qui fonctionne de jour comme de nuit.
« Plusieurs tests ont été réalisés avec succès avec la Gendarmerie nationale sur différents sites dont une centrale nucléaire », fait valoir le directeur général de Seolane qui reçoit des demandes provenant de sites Seveso, aéroports et autres bases militaires qui s’inquiètent de l’explosion annoncée des vols illégaux de drones et des menaces terroristes.
Eliane Kan
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