Visions apocalyptiques de grandes métropoles telles que Pékin, Tokyo, Mexico City, Hong-Kong, Los Angeles, Bombay, Londres ou Paris noyées dans une brume grisâtre… La qualité de l’air extérieur fait couler beaucoup d’encre et scandalise l’opinion publique. Pourtant, un autre phénomène préoccupant mériterait la même attention si ce n’est plus : le taux de pollution dans nos intérieurs serait en fait 10 fois plus élevé qu’à l’extérieur ! En cause, les composés organiques volatiles dont le plus nocif serait le formaldéhyde. Lequel, également appelé méthanal ou aldéhyde formique, est un gaz incolore fortement irritant et classé cancérogène pour l’homme depuis juin 2004 en France. Et ses sources d’émissions sont nombreuses, tant à la maison qu’au bureau : fumée de tabac, bougies, bâtonnets d’encens, cheminées à foyer ouvert, cuisinières à gaz, meubles, matériaux de construction en aggloméré bois, panneaux mélaminés, produits de bricolage, colles, adhésifs, revêtements, produits d’entretien ménagers… la liste n’en finit pas !
Dans ce contexte, la qualité de l’air intérieur est devenue l’une des principales préoccupations de santé publique. Du coup, la loi Grenelle 2 impose depuis le décret n°2011-1728 du 2 décembre 2011, une série de mesures dans la surveillance obligatoire de la qualité de l’air intérieur des établissements recevant du public (ERP) et définit les valeurs guides pour le formaldéhyde, fixées pour une exposition longue durée à 30 µg/m3 au 1er janvier 2015 et à 10 µg/m3 au 1er janvier 2023.
On a tous en mémoire une personne nous expliquant avoir repeint ses murs en blanc pour »assainir l’air ». Cette astuce devrait aujourd’hui regagner une certaine crédibilité avec les revêtements dépolluants qui apparaissent sur le marché. Dans ce contexte, l’industriel Toupret vient de lancer sa première gamme d’enduits chargés de dépolluer l’air intérieur. Baptisés Sanéo , ceux-ci captent entre 65% et 100% des molécules de formaldéhyde et les détruisent avant de rejeter un air assainit, selon les rapports d’essais qui ont été effectués par le laboratoire Eurofins.
En rénovation, la gamme comprend quatre enduits ainsi que trois outils d’application variant selon la configuration et la taille du chantier. Pour une application manuelle, le fabricant recommande l’enduit en pâte Planéo. Dans le cadre de travaux de rénovation, deux versions sont disponibles : Planéo G (garnissant) et Planéo F (finition). Pour du neuf, l’industriel a développé une application »airless », c’est-à-dire diffusée à l’aide d’un pistolet à peinture, avec en prime une version autolissante. Enfin, ces enduits présentent une garantie d’effets pendant toute la durée de leur vie, soit environ 60 ans lorsqu’ils sont appliqués bruts sur tous les murs de la pièce.
Ségolène Kahn
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