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Aujourd'hui et demain

Sûreté et sécurité

En France, les terminaux radio mobile d'Hytera poursuivent leur progression sur les applications civiles

Depuis les attentats de 2015, le constructeur de terminaux radio mobiles à usage professionnel enregistre en France une demande croissante. Notamment, du côté des enseignes de la distribution. Ses produits multifonctions équipent aussi bien les sièges sociaux, et les collectivités locales que les hôtels et les sites de loisir. En fin d'année dernière, une grande salle de spectacle à Paris a ainsi acquis une soixantaine de terminaux pour renforcer sa sécurité.

L’an prochain, le Talkie-Walkie fêtera ses 80 ans. Outil privilégié des forces de sécurité et de secours, cet appareil radio a gagné en fonctionnalités. Disponible à tout moment, il permet à l’agent de surveillance de communiquer, même s’il se trouve dans un sous-sol, et de recevoir des alarmes provenant d’équipements techniques tels que l’alarme incendie ou la détection d’intrusion. « En cas d’agression, il peut appuyer sur un bouton d’urgence de manière à ce que les secours puissent entendre les échanges tout en localisant l’agent grâce au GPS embarqué dans nos appareils », décrit Marc Poujade, directeur commercial France chez le constructeur Hytera.

Le groupe industriel fait partie des leaders mondiaux dans la conception et la fabrication d’équipements et systèmes de radiocommunication professionnels analogiques et numériques. Ses produits sont destinés à des secteurs très variés comme l’hôtellerie, l’industrie, le transport et la sécurité. « Depuis les attentats de Paris, nous avons énormément de demandes provenant d’enseignes de la grande distribution qui désirent communiquer de manière discrète avec leurs vigiles », rapporte le directeur commercial d’Hytera. Présent dans 120 pays, le groupe a créé deux filiales en Europe : la première en Allemagne et la seconde au Royaume-Uni. C’est d’ailleurs auprès de cette dernière qu’est rattaché le bureau français d’Hytera. Créé en 1993 à Shenzhen (Chine), le groupe rassemble plus de 5.000 personnes dans le monde dont 1.500 sont dédiées à la R&D. Propriétaire de 285 brevets, cet industriel travaille d’ailleurs sur une nouvelle gamme de terminaux attendue pour 2017.

En 2014, Hytera a réalisé un chiffre d’affaires de 481 millions de dollars (soit 429 millions d’euros). Il compte 6 millions d’utilisateurs. Premier acteur mondial sur le marché des DMR (Digital Mobile Radio) et deuxième fournisseur mondial de PMR (Personal Mobile Radio) analogique et numérique, le fabricant apporte de la valeur ajoutée à son offre en personnalisant les applications métier, à l’instar du système de rondier pour les agents de sécurité. Fort de cette stratégie, le constructeur a plus que doublé, en trois ans, le nombre de terminaux en service dans le monde. Lequel est passé de 450.000 unités en 2012 à un million en 2015. Il compte en outre 2.000 réseaux PME déployés dans le monde. « C’est le cas notamment en France où de grosses municipalités se sont équipées d’une centaine de Talkie-Walkie mis en réseau », indique Marc Poujade qui a vu les ventes progresser de 40% entre 2014 et 2015 dans l’Hexagone.

 « Nos terminaux , applicatifs et systèmes sont vendus en mode indirect via des distributeurs et des revendeurs », explique le directeur commercial dont les terminaux équipent également des sièges sociaux, musées et salles de spectacle. « Nous avons ainsi déployé en fin d’année nos solutions dans une des plus grandes salles de spectacles à Paris [dont le nom restera secret pour des raisons de sécurité, NDLR] », se souvient Marc Poujade. Une soixantaine d’agents de sécurité ont été équipés avec ses derniers PD 685, un DMR qui reçoit les notifications d’alarmes transmises par les portes en cas d’intrusion. Comme 80% des terminaux fournis par Hytera, cet appareil est certifié IP 67 (protection contre les poussières et les liquides). Appartenant à la gamme PD 6xx, il intègre outre le GPS une PTI (Protection travailleur isolé). Ce qui permet de localiser l’agent en cas de problème de santé, d’agression ou besoin de renfort. Enfin, pour assurer la confidentialité des échanges, les données peuvent être cryptées. Par ailleurs, le terminal peut envoyer des messages écrits préenregistrés. De quoi gagner du temps en cas d’urgence absolue.

 

Eliane Kan

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