Pour « Envoyé spécial », un journaliste a testé le niveau des contrôles de sécurité à La Défense (92), dans le premier centre commercial de France avec 46 millions de visiteurs. Dans son sac à dos, une arme de poing cachée sous quelques feuilles de papier…
Au premier contrôle, l’agent de sécurité ne voit pas l’arme dans le sac et son détecteur de métaux ne réagit pas. A une autre entrée, le journaliste testeur passe sans le moindre problème. Lors d’un troisième contrôle, le pistolet n’est toujours pas découvert malgré le détecteur de métaux.
Le test est alors élargi à des grands magasins parisiens. Dans l’un d’entre eux, l’arme cachée entre sans encombre, bien que le détecteur de métaux ait été utilisé. Dans une enseigne voisine, l’agent qui ouvre le sac à dos ne découvre rien non plus. Le contrôle est plus poussé dans un troisième magasin mais le détecteur de métaux ne signale toujours rien.
« Ces détecteurs ont été réglés avec la sensibilité la plus minime qui soit, de manière à éviter des déclenchements permanents, analyse Daniel Rémy, ancien patron d’une société de sécurité et spécialiste de la prévention des risques interviewé par l’équipe d’Envoyé Spécial. Nous avons tous un portable ou des clés sur nous. Il y a beaucoup d’affichage, mais personne n’est dupe… et les terroristes pas davantage… » Cela reste effrayant. Espérons que ce reportage à grande diffusion conduise à améliorer les pratiques des contrôles à l’entrée des grands magasins et lieux publics. L’histoire ne dit pas ce qu’il se serait passé si les agents de sécurité avaient découvert le revolver.
Erick Haehnsen
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