Selon une étude de 2014 réalisée par l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (Irstea), seulement 18% des agriculteurs se protégeraient lors de l’utilisation des produits phytosanitaires. En cause, l’inconfort que procure l’utilisation de ces combinaisons. A cet égard, Axe-Environnement, spécialiste des solutions phyto-environnementales, vient de lancer une gamme d’équipements de protection (EPI) certifiés. Le but étant de miser sur le confort du vêtement mais aussi d’anticiper la mise en application des exigences de la directive européenne 89/686/CEE promue par la Direction générale du travail (DGT).
Répulsion des pesticides et résistance aux lavages
Baptisée Aegis, cette gamme, constituée d’une combinaison ainsi que d’un ensemble veste et pantalon, agit par répulsion des produits phytosanitaires. De fait, elle présenterait un taux de répulsion de 85% des produits les plus agressifs tels que l’herbicide Prowl 3.3 EC, selon Axe-Environnement. Une garantie qui se poursuit jusqu’au 15ème cycle de lavage, à l’issue duquel le taux de pénétration serait de 0,4%.
Durcissement de la réglementation
Il faut savoir que, au plan international, des négociations sont en cours afin de réviser la norme ISO 27065 : 2011 et de définir les performances spécifiques attendues des équipements destinés à protéger contre les pesticides. En conséquence, côté français, la DGT a publié un avis le 9 juillet dernier afin de caractériser les règles de conformité des combinaisons et ensembles veste-pantalon qui doivent être conformes à la directive 89/686/CEE concernant le rapprochement des législations des États membres relatives aux équipements de protection individuelle. Déjà en 2014, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), qui est habilitée à homologuer les produits phytosanitaires, avait revu l’ensemble de ses préconisations pour prendre en compte les particularités du secteur agricole. Le but étant d’obliger les agriculteurs à porter des vêtements spécifiques selon les pesticides qu’ils utilisent.
Ségolène Kahn
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