Gérer les risques
Aujourd'hui et demain

Risque incendie

Le permis de feu fait sa transition numérique

Ce nouvel outil, développé par le groupe CNPP en partenariat avec Arioflow, permettra aux personnes nécessitant un permis de feu pour leur activité de remplir un formulaire en ligne.

Le groupe du Centre national de prévention et de protection (CNPP), vient de lancer en partenariat avec la plate-forme collaborative pour l’inspection Arioflow, une application donnant la possibilité de remplir le formulaire de demande de permis de feu sur le web. De quoi simplifier les démarches d’obtention auprès de ce groupe qui délivre depuis quarante ans le permis de feu.

Un formulaire obligatoire pour les travaux par « point chaud »

Même une petite étincelle est susceptible de causer un incendie. D’ailleurs, selon l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), plus de 30% des départs de feu seraient dus à des travaux générant des points chauds, comme par exemple le soudage, le découpage ou encore le meulage. En conséquence, il est aujourd’hui obligatoire d’obtenir un permis de feu pour tout type d’activité génératrice de chaleur, d’étincelles ou de flammes nues. D’autant que c’est la responsabilité pénale de l’employeur qui est mise en jeu. Ce permis, se présentant sous la forme d’une liste de tâches à contrôler ou à accomplir, est chargé d’établir une procédure adaptée à l’établissement, par la mise en place d’actions de prévention et de protection, avant pendant et après les travaux.

Faciliter les démarches

Avec la numérisation du formulaire, tout s’effectue désormais à partir de l’interface web Arioflow. Le formulaire étant dans le cloud, l’on peut commencer la saisie sur PC, puis la continuer par exemple sur son smartphone ou sa tablette en synchronisant les périphériques. Ensuite, une saisie guidée s’effectue en six étapes, afin de simplifier et de mieux encadrer les démarches. Et ce, grâce à des documentations ainsi que des outils pédagogiques sous format PDF ou vidéo. Durant ces étapes, il s’agira de définir les acteurs concernés, préciser le cadre de l’intervention tel que la date, le lieu et le type de travaux, ou encore l’outillage et matériel. S’ensuit une analyse des risques et de visibilité du terrain, une définition des modalités de lutte contre le feu et d’alertes.

Ajoutons à cela la possibilité de planifier des rondes après les travaux mais aussi de paramétrer les utilisateurs et leurs coordonnées. Ou d’ajouter des commentaires et des photos afin d’illustrer les dangers ou encore les actions de prévention qui ont été mises en place. Une fois complété dans les règles de l’art et signé, le document est validé automatiquement et envoyé par mail à tous les acteurs concernés. Afin que chacun prenne connaissance de ses devoirs.

Ségolène Kahn

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