Les Métiers de la maçonnerie et du carrelage de la Capeb, l’Iris-ST et l’OPPBTP publient les résultats d’une étude sur les conditions de travail liées à la mise en œuvre de carreaux de grandes dimensions (formats supérieurs à 60 cm x 60 cm. Très prisés des décorateurs et architectes d'intérieur, ces carreaux posent de nouveaux problèmes de troubles musculosquelettiques (TMS).
Très prisés par les décorateurs et architectes d’intérieur pour leur aspect esthétique, les carreaux de sol adoptent des formats de plus en plus grands. Des grande dimension qui suscitent de nouvelles contraintes physiques en matière d’encombrement, de poids et de manutention. En témoigne une étude des Métiers de la maçonnerie et du carrelage qui dévoile la nécessité d’adapter la méthodologie de travail des carreleurs et de leurs équipements. Récemment dévoilée, l’enquête bénéficie également de la participation de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), l’Institut de recherche et d’innovation sur la santé et la sécurité au travail (Iris-ST) et l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP).
Des carreaux toujours plus grands
Il faut dire que les carreaux présentent des dimensions de plus en plus grandes. Ces dernières années, leur taille atteint jusqu’à 120 x 120 cm pour le sol et 120 x 300 cm en mur. Plus volumineux et plus lourds à porter, ces nouveaux formats engendrent de nouvelles contraintes physiques pour les carreleurs. Et ce, à tous les niveaux, de la manutention à la mise en œuvre en passant par la découpe et la pose.
4 ans d’observations
D’où l’intérêt d’une étude pour analyser les nouvelles problématiques issues de ces nouvelles pratiques. Pour cela, les Métiers de la maçonnerie et du carrelage de la Capeb et l’IrisS-ST ont sollicité l’OPPBTP afin de mener une étude qui a duré 4 ans, de 2018 à 2022. L’enquête a également convié trois fabricants de matériels adaptés à la pose de carreaux de grands formats à savoir Robotile, Probst et Raimondi.
Une étude de terrain
Tout d’abord, l’OPPBTP a procédé à une étude de terrain en collaboration avec un ergonome. Réalisée sur deux chantiers de différentes tailles, l’enquête avait pour objectif de recueillir des données concernant l’activité réelle des opérateurs. Après de nombreux entretiens et observations, l’enquête a pu identifier de nouvelles contraintes physiques avec des postures contraignantes, et des efforts supplémentaires. Cette mise en œuvre requiert également de nouvelles exigences techniques en matière d’alignement et de planéité.
Des équipements ergonomiques
Parmi les pistes d’amélioration, l’enquête identifie un certain nombre d’équipements susceptibles d’alléger la charge physique pour les carreleurs. Figurant au sein du catalogue d’équipementiers. Il s’agit notamment des machines de pose de carrelage Carlita de Robotile, la ventouse électrique Flieguan ou encore l’outil de découpe Raizor de carreaux de 450 cm de Raimondi.
Ségolène Kahn
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